L’année 2022 se termine et il est l’heure de faire une petite rétrospective de ces quelques mois de lecture. Cette année, j’ai lu 123 livres (contre 137 en 2021), publié 103 articles (contre 125 en 2021). Dans ces lectures, les abandons ne sont pas comptabilisés. Malheureusement, il y en a eu, et plus que d’habitude. Il en est de même pour les déceptions, trop nombreuses cette année. Les statistiques du blog restent relativement stables, les fidèles sont toujours là et c’est là, le plus important. Vous venez me lire depuis 89 pays dans le monde et cette idée me procure de la joie. Les mots s’envolent vers d’autres cieux, et ça, c’est très chouette. J’ai fait une analyse complète des statistiques disponibles sur WordPress et force est de constater que la majorité d’entre vous vient lire mes chroniques en passant par un moteur de recherche, en étant abonnés à mon blog (donc en recevant un mail à chaque nouvelle publication), ou en passant par Facebook et les groupes liés à la lecture. Si Instagram met en valeur de très jolis comptes, de belles photos, de nombreux « j’aime », ce n’est pas ce public qui lit les chroniques. Malgré les tendances, je reste donc persuadée que les mots conservent un certain pouvoir. Cela tombe bien puisque j’adore écrire !
De manière générale, vous adorez les bilans mensuels et les articles concernant les sorties à venir. J’aime beaucoup les rédiger, aller farfouiller, contacter les maisons d’édition, éplucher les programmes. Je vais donc continuer en ce sens ne serait-ce que pour alimenter mon tableau Excel des sorties à venir (oui, je suis très organisée, j’utilise même des codes couleurs). Les chroniques qui ont rencontré le plus de lecteurs concernent les romans suivants : « La porte du ciel », « N’avoue jamais », « Les fêlures », « L’armée d’Edward » et « L’été où tout a fondu ».
Je dois quand même vous faire quelques confidences sur mon état d’esprit du moment. Au début de l’aventure, je croyais à cette volonté de partage qui semblait nous animer tous et ce besoin presque viscéral de promouvoir la lecture. Aujourd’hui, force est de constater que ceux qui partagent avec le cœur sans rien attendre en retour ne sont plus la majorité. Il y en a, rassurez-vous, mais ils se font de plus en plus rares. Désormais, il s’agit de « gouroutiser bookstagram », un « prêcheur », une horde de moutons qui vient cracher au bassinet. C’est insupportable de condescendance, de bêtise et de méchanceté. Une belle course à l’ego sous prétexte de parler à sa « communauté », de compter ses « vues », de faire du « buzz » quitte à égratigner au passage romans et auteurs, en revendiquant la fameuse liberté d’expression. Oui, j’ai le droit de ne pas aimer un livre, j’ai AUSSI le devoir de peser mes mots et de m’exprimer correctement sans dire « c’est de la merde », « moi, vraiment je ne vous le conseille pas », ou autres joyeusetés destinées à blesser sous prétexte de transparence, ou à créer une émulation négative où tout le monde vient baver sous le post à coup de petites phrases odieuses. Au début, j’ai cru que je me devais de faire part de toutes mes lectures et de chroniquer aussi celles que je n’avais pas aimées. Or, je n’étais obligée à rien pour être crédible… j’ai mis du temps à le comprendre…
Aujourd’hui, je dresse un bilan précis de la situation. Récemment, j’ai appris qu’il y avait deux catégories de blogueurs : ceux qui disent la vérité, et ceux qui « bossent » pour les auteurs en assurant leur promotion, entendu que ceux qui disent la vérité peuvent se permettre de dire « c’est de la merde, ne le lisez pas », et que les autres aiment tout ce qu’ils lisent. C’est un peu du foutage de gueule. Puisqu’il faut se justifier, oui j’ai décidé de ne plus chroniquer les livres que je n’ai pas aimés, ou les livres à propos desquels je ne sais pas quoi dire, même s’ils ont été de bonnes lectures. Et non, je n’aime pas tout ce que je lis, je choisis simplement de le garder pour moi. Je suis donc dans « l’autre camp », celui de la promotion ! Que je sache, aucun auteur ne m’a encore envoyé de chèque pour me remercier de l’avoir « aidé » à vendre des livres, et ce serait bien présomptueux de croire que nous avons une « vraie » influence sur les ventes. Nous avons une influence relative dans la blogosphère, entre nous, le vrai boulot ce sont les libraires qui le font !
Je considère qu’une chronique est un exercice qui se doit de décortiquer ses émotions de lecture. Cinq lignes, huit lignes qui utilisent des formules bateaux et des mots qui s’appliqueraient à n’importe quel roman, dont 4 sont un résumé du livre, ne sont PAS une chronique. Si vous savez comment ça s’appelle, n’hésitez pas à me le dire ! À part créer de la « visibilité » pour le blogueur en question, je ne vois pas trop à quoi ça sert. Enfin si, je devine… à recevoir en masse des services de presse qui seront montrés et dont les 3/4 ne seront pas lus. Achetez vos livres si vous voulez les montrer, mais n’empêchez pas ceux qui ont vraiment envie de les lire de pouvoir les recevoir.
Enfin, je termine sur les points positifs, parce que oui, il y a beaucoup de choses positives à dire. D’abord, j’ai rencontré des personnes formidables autour de cette passion dont certains sont devenus des amis proches, des vrais, de ceux qui comptent et vous remontent le moral quand vous êtes au fond du trou, des personnes intelligentes qui vous élèvent grâce à des discussions passionnantes sur un titre, une façon de voir, un ressenti. Quelle richesse ! Pour rien au monde je ne sacrifierai ça. Des liens précieux se sont tissés avec certains attachés de presse qui vous traitent humainement, avec lesquels vous pouvez réellement échanger, qui vous répondent et ne se servent pas de vous comme d’une vitrine. Et il y a les salons où vous allez voir les auteurs que vous mourrez d’envie de rencontrer, et ceux qui se trouvent sur votre chemin, que vous apprenez à connaître, des rendez-vous comme d’heureuses coïncidences qui viennent éclairer un peu plus la passion commune des mots. 2023 sera basée sur l’humain ou ne sera pas.
Allez, assez de blabla, place au bilan : vous pouvez y aller les yeux fermés !
Ce roman n’a pas eu le retentissement qu’il méritait chez le grand public. Un récit basé sur la politique fait peur, mais j’ai trouvé comment vous le vendre. Il s’ouvre sur une grandiose scène de cul, et un orgasme magistral ! Vous avez toujours voulu savoir ce qui se passe dans la tête d’une femme à ce moment là ? C’est par ici que ça se passe.
Jérôme Leroy nous plonge dans un roman noir politique grâce à une plume piquante, cynique, impertinente. Une véritable pièce de théâtre, jouissive, où le système politique et toutes ses bassesses est décortiqué jusqu’à la lie. Des phrases courtes, une vraie interaction avec le lecteur, des mots pesés, un réel souci du verbe, et ce cynisme percutant font le sel du récit. « Les derniers jours des fauves », ou l’histoire de petits arrangements entre amis, de coups de pied bien sentis pour changer les destins…
LES DERNIERS JOURS DES FAUVES, lien vers ma chronique
« L’été où tout a fondu » est un roman intemporel, poétique et questionnant sur notre (in)humanité, abordant avec brio des thématiques essentielles : la peur, la haine, la différence, l’orientation sexuelle, les croyances spirituelles, les inclinaisons politiques. En invitant le diable, qui apparaît sous les traits d’un petit garçon à la peau noire, Tiffany McDaniel s’en donne à coeur joie pour décortiquer le nauséabond de « son Amérique ». Redoutable conteuse, magicienne des mots et des métaphores, experte du second degré de lecture, l’auteur déclenche des émotions puissantes et des attachements inattendus. Tiffany McDaniel fait partie des grands écrivains témoins de notre époque, alliant qualité d’écriture et corde sensible.
L’ÉTÉ OÙ TOUT A FONDU, lien vers ma chronique
« Duchess » est une hors-la-loi, de ces héroïnes qui nous hantent et s’immiscent dans nos vies par la grande porte : celle du roman noir, dans ce qu’il a de plus sombre et de plus lumineux. Une « Calamity Jane » au caractère bien trempé, aux convictions fortes, qui a un sens aigu de la justice et met son existence entière au service de son petit frère.
Tirer les mauvaises cartes à la naissance, survivre aux drames et aux désillusions n’empêche pas Duchess Day Radley de combattre les injustices. A chaque chute, elle se relève, à chaque meurtrissure de son âme, elle trouve la force de repartir.
« Duchess » est un roman d’une densité folle, peuplé de personnage sublimes, de territoires conquis et à conquérir. Énorme coup de cœur pour un récit ambitieux, riches en émotions, raconté de main de maître par Chris Whitaker.
Après la période du Néolithique (« Paradis Perdus »), puis la Mésopotamie (« La porte du ciel »), l’histoire de l’humanité narrée dans l’octalogie « La traversée des temps » se poursuit en Égypte en 1650 av. J.-C. dans « Sombre soleil ». Dans une interview récente, Eric-Emmanuel Schmitt affirmait que son œuvre « La traversée des temps » avait pour but d’apprivoiser notre (im)mortalité. Ce tome 3 confirme sa fascination pour la création de l’humanité et pour l’évolution humaine. Même ambiance, même virtuosité, même attachement, même empathie pour les personnages, ce tome, comme les précédents, est très difficile à quitter. Le refermer c’est laisser pour un temps indéfini des protagonistes chers à nos cœurs, dont nous nous préoccupons du destin comme s’il s’agissait du nôtre. Des amis. Des êtres proches et aimés. Les trois premiers tomes de cette brillante octalogie ont ceci de fascinant que même en nous replongeant dans des temps anciens, les sujets restent terriblement actuels. Les préoccupations d’alors sont sensiblement les mêmes que celles d’aujourd’hui. Les grands questionnements évoluent à cause du progrès, mais sont philosophiquement identiques. Enfin, Le Noam d’hier confronté au Noam d’aujourd’hui, aux changements du monde, aux fluctuations de la pensée, aux va-et-vient des conflits est certainement le personnage le plus fascinant rencontré en littérature, charismatique, proche de nous par ses réflexions, ses inquiétudes qui ressemblent dramatiquement aux nôtres.
SOMBRE SOLEIL, lien vers ma chronique
« On était des loups » questionne l’instinct paternel là où la nature règne en maître, et l’homme seulement un « invité » toléré.
« Il y a des jours où je sens avec une force infinie que c’est le môme qui a fait de moi un homme je veux dire avec de l’humanité et pas seulement une machine vivante. »
L’écriture de Sandrine Collette, âpre, brute, proche du langage oral, se savoure parce que dans chaque phrase se niche une émotion.
« On était des loups » est une expérience de lecture exceptionnelle, tant sur la forme que sur le fond. Elle reste une de mes auteures préférées.
ON ÉTAIT DES LOUPS, lien vers ma chronique
L’OVNI littéraire de cette année ! Encore un roman dont on a peu parlé, et pourtant, quelle maestria dans l’histoire et dans la construction! « L’armée d’Edward » est le premier roman de Christophe Agnus, un techno thriller FABULEUX dans lequel il met la lumière sur une organisation nébuleuse capable d’enlever un président en fonction et vingt personnalités emblématiques de la société civile en un claquement de doigts. « L’armée d’Edward » possède toutes les qualités d’un excellent thriller, impossible à refermer, mêlant avec brio scènes d’action et joutes verbales d’anthologie. Voilà un récit qui, au-delà d’une histoire brillamment construite grâce à une imagination débridée ne s’interdit rien et pose un œil éclairé et intelligent sur le monde actuel et ses problématiques. Redoutable et efficace du début à la fin.
 L’ARMEE D’EDWARD, lien vers ma chronique
« Billy Summers », résume parfaitement l’univers de Stephen King sans la part fantastique de certains de ses écrits.
L’atmosphère des petites villes américaines, des personnages denses et attachants, une façon ingénieuse de construire son récit, et un roman dans le roman avec tous les conseils du Maître pour l’apprenti écrivain que devient Billy, alors sous couverture, dans la construction de sa légende pour sa dernière mission.
Ce nouvel opus, oh combien touchant, dont le lecteur se délecte de la première à la dernière phrase, saura ravir la fan base, mais aussi ceux qui ne connaissent pas l’univers de l’auteur.
Stephen King parle de SON Amérique, de ses lacunes, de ses ratés, de ses insuffisances et de ses injustices, il reste un témoin privilégié de son époque, l’évoque avec tendresse, mais aussi avec gravité.
Mention spéciale pour le travail éditorial et cette superbe couverture.
BILLY SUMMERS, lien vers ma chronique
« Le grand monde » est une saga familiale qui prend place durant les 30 glorieuses. Le monde ferme les portes de la guerre pour plonger de plain-pied dans un avenir où tous les espoirs sont permis. On rêve de renouveau, d’amélioration du niveau de vie, d’emploi. Mais, en 1948, les esprits déchantent.
« Le grand monde » est donc un roman choral. L’écrivain alterne les chapitres et crée ainsi non seulement une addiction de son lecteur, mais aussi un véritable attachement au destin de chacun. Le lecteur est le témoin privilégié des aventures des personnages principaux, il est parfois même le seul placé dans une situation de confidence.
Pierre Lemaitre est un grand lecteur depuis sa prime jeunesse. Cette jubilation à raconter des histoires se sent, il y prend un plaisir fou. Sa joie est contagieuse tant le choix de la construction du roman, rebondissements, suspense, peinture de la société d’alors, rapprochements subtils avec notre monde, suppositions de ses propres engagements politiques et sociaux, choix des thématiques de prédilection, clins d’œil avec ses ouvrages précédents. Chaque lecteur, fidèle ou nouveau y trouvera son compte.
L’auteur est décidément doué pour tous les genres, du roman noir/polar de ses débuts, au roman plus contemporain, il excelle par ses dons de conteur. « Le grand monde » est une réussite totale, de ces livres que vous n’avez pas envie de refermer tant ils nous capturent le cœur. Une véritable œuvre romanesque qui part du réel pour un voyage exceptionnel dans la fiction.
LE GRAND MONDE, lien vers ma chronique
« Les survivants » raconte le retour de trois frères sur les lieux des étés de leur enfance pour rendre un dernier hommage à leur mère.
Alternant chapitres au présent et chapitres relatifs aux souvenirs, Alex Schulman explore les secrets de famille en accroissant progressivement la tension, jusqu’à cette épouvantable révélation finale. Le titre prend alors tout son sens…
« C’est comme si une part de moi-même me disait que j’étais rentré à la maison. Et une autre part me crie de m’en aller. »
Formidable premier roman.
LES SURVIVANTS, lien vers ma chronique
« Le silence des repentis » explore l’amour. Infini. Profond. Viscéral. D’un père pour sa fille.
Lui c’est Cooper, elle c’est Finch, ils vivent dans une cabane, au cœur de la forêt.
Progressivement, Kimi Cunningham Grant fait monter la tension : dans ce huis clos à ciel ouvert, l’absence de ravitaillement annuel bouleverse les habitudes et fait prendre des risques.
J’ai été immensément touchée par ce duo impossible à oublier, un père en constante interrogation sur son passé et sur la vie qu’il offre à sa fille, et sa fille qui cherche à prendre son envol.
Un récit splendide, habité par des personnages sublimes.
LE SILENCE DES REPENTIS, lien vers ma chronique
La vie de Paul est une succession de dates clés : 13 janvier 1984, 23 mai 1984, 14 juillet 1984, 17 mai 2003. En ce 17 mai 2003, Paul épouse Ana, LA femme de sa vie, celle qui comble tous ses vides et toutes ses attentes. En ce jour béni, où joie et émotions prennent toute la place, une surprise tellement bien intentionnée lézarde les murs de cette bâtisse émotionnelle si patiemment construite. Les années 1983 et 1984 reviennent tapisser les émotions enfouies de Paul… et avec elles, le beau qui touche au sublime, mais aussi le tragique qui tutoie le funeste.
Pour grandir et pousser droit, il faut aimer et être aimé. Ce n’est pas dans le cercle familial que Paul trouve cet amour. C’est ailleurs, dans un lieu laissé volontairement à l’abandon dans sa mémoire. Un moment, hors du temps, hors de l’espace, en 1984.
L’insoutenable et le sublime. Deux mots qui définissent la plume de Sophie de Baere. Lentement, elle raconte Paul. Elle le fait de telle manière que son lecteur devient Paul, il pénètre dans sa chair, dans son cœur, dans ses pensées. Il devient lui.
J’en suis ressortie avec cette idée qu’avoir quelqu’un dans la peau, c’est pour la vie. Aucun évènement, aucune brimade, aucun bonheur ne peut changer cela. Malgré les imperfections des deux protagonistes, car il y en a, la résilience de l’un, la lâcheté parfois de l’autre, il subsiste cette attente, ce désir intact, cet espoir indestructible. Cette idée selon laquelle tout ce qui est profondément enfoui, caché, réglé croit-on, peut ressurgir en un regard, comme un feu mal éteint, et s’embraser de nouveau.
LES AILES COLLEES, lien vers ma chronique
Au cœur d’une nature rougeoyante, un père et ses deux enfants se retrouvent pour une ultime aventure.
Alors que leur environnement se referme lentement sur eux, « Le lac de nulle part » devient un huis clos à ciel ouvert où les silences et les secrets trouvent un chemin de libération.
Pete Fromm, conteur hors pair, passeur d’émotions nous invite à partager ce singulier voyage au plus près de l’intime.
Un véritable enchantement littéraire qu’il vous faut absolument découvrir.
LE LAC DE NULLE PART, lien vers ma chronique
« Ceux qui restent » se résume en trois temps. Celles qui restent « Ici », ceux qui partent « Là-bas », et toi qui rêvais de revenir vers « Ailleurs ».
Des histoires d’hommes et de femmes qui font leur devoir, se séparent, se retrouvent et doivent vivre ensemble, à nouveau, après de longs mois de séparation. « C’est rien de partir, mon lieutenant. Vous verrez. C’est vivre avec, vivre après. C’est ça qui est difficile. »
Jean Michelin signe ici un roman d’une intensité émotionnelle remarquable, riche d’un vécu personnel, et de réflexions très contemporaines sur le couple, le sens du devoir, et la fraternité. Remarquable !
J’attendais ce roman avec une grande impatience…
Je le referme effarée, sous le choc de ce qu’il contient. Encore une fois, il aura bien fallu quatre mains pour l’écrire.
J’ai eu très peur, au début, de ne pas retrouver le duo d’écrivains que j’aime tant.( Jérôme Camut Nathalie Hug)
Peur qu’il soit tombé dans une forme de facilité, à traiter de la disparition de l’enfant… quand d’autres l’ont déjà fait.
Sauf que… il a fallu un peu de temps pour planter le décor, pour arriver à une telle densité, à de tels personnages, à de telles réflexions…
Refermer ce livre c’est se questionner, interroger le monde et ses atrocités.
Parvenir à ressentir une symbiose parfaite, une empathie totale avec certains personnages et leurs vécus. Je me souviendrai longtemps de ce roman, de cette mère et de cette fille.
Il y a tout ce que j’aime ici dans le roman noir, du fond, de la forme, une virtuosité et une force incroyable dans la construction narrative.
Bravo pour ce concentré d’émotions, pour tous ces questionnements, pour ce réalisme qui fait froid dans le dos.
NOS ÂMES AU DIABLE, lien vers ma chronique
Immersif, cinématographique, troublant, riche en surprises et en émotions, « Du fond des âges » est un thriller fascinant qui divertit ET interroge.
Grâce à une double temporalité sibylline, des éléments donnés au compte-gouttes, et des personnages denses et attachants, René Manzor propose une plongée dans les eaux glacées de notre humanité.
Totalement addictif !
DU FOND DES ÂGES, lien vers ma chronique
Trois jours par an, le temps d’un week-end à la fin de l’été. Telle est la cadence choisie par Mallory et Jake pour se retrouver, quoi qu’il se passe, pour un « même heure, l’année prochaine ».
« Été après été » raconte ces 28 années jusqu’à ce que…
Elin Hilderbrand livre un récit riche en émotions, au cœur de l’île de Nantucket, là où tout a commencé.
Un vrai coup de cœur.
ÉTÉ APRÈS ÉTÉ, lien vers ma chronique
Hors catégorie puisque non parus en 2022, mais véritables coups de coeur :
Pat Conroy rejoint mon Panthéon personnel des grands auteurs américains, raconteurs d’existences cabossées, créant un univers rien qu’à lui dans lequel ondoient des personnages sublimes par leurs vérités et leurs émotions. Plus qu’un roman, « Le prince des marées » est une thérapie, une analyse fine et percutante de l’enfance mise en face de la vie d’adulte. Quand l’effroyable côtoie les souvenirs doux, quand la famille défaillante fait naître des êtres tremblants, mais qui réussissent malgré tout à s’extraire du terreau anxiogène de leurs jeunes années, l’espérance renaît. Rien n’est jamais joué d’avance… UNE MERVEILLE
Voici une parfaite description de ce qu’est « Zephyr Alabama », ce genre de roman aux pages qui pourraient être illimitées, dont il serait impossible de se lasser tant y replonger offrirait cette parfaite béatitude au lecteur envoûté. Ce roman est un enchantement, une somme de petits riens qui fait un grand tout. Et comme pour la ville de Zephyr, la magie opère ❤️
Une lecture vraiment fabuleuse, à ne pas rater.
« (…) et il a écrit un livre sur la ville et ses habitants, sur ceux qui en font ce qu’elle est. Il n’y avait sans doute pas une vraie intrigue là-dedans. Peut-être que rien dans ce livre ne vous saisissait à la gorge ou ne vous glaçait le sang, mais il décrivait la vie. Le flux des choses et des voix, ces petits riens du quotidien dont sont faits les souvenirs. Il serpentait paresseusement, comme une rivière. On ne savait jamais ce qui nous attendait au détour du prochain méandre tant qu’on n’y était pas arrivé, mais c’était un voyage profond, distrayant, qui donnait envie d’aller plus loin. »
Depuis hier soir, cette musique dans la tête…
Si vous avez besoin d’un petit grain de folie dans votre vie, d’un petit garçon à l’humour désopilant et d’un homme prêt à tout pour sa femme, plongez-vous dans « En attendant Bojangles ». C’est sublime, plein d’émotions et magnifiquement écrit. Énorme coup de cœur.
tu vois qu’on as pas mal de livres dans nos coups de cœur ! Quand aux “fameux” gourous et autres posteurs de vide dont tu parles, moi j’ai décidé de ne pas les voir, et ça marche bien ils sont devenus invisibles à mes yeux, c’est magique !
Je les vire maintenant 😉
Oui nous avons quelques coups de cœur en commun ❤️
Garde le positif et surtout ce qui sert à t’enrichir ! Evacue le reste 😉
Je partage plusieurs de tes coups de cœur d’autres que j’ai noté, d’autres dans ma pal. Je partage aussi et tu le sais ton ressenti d”instagrammeuse. Et ne compte pas me taire, bien au contraire. 2023 sera différent avec des gens qui partage ma passion des livres dont tu fais partie
Très beau bilan général et livresque. Pour le général tu sais déjà ce que je pense de tout ça. On va se tenir très loin de ces gourous et tout ira mieux. Pour les livres je te rejoins sur plusieurs car je les ai lus, tu me donnes une furieuse envie de lire en attendant Bojangles, l’armée d’Edward m’intéresse car présent chez toi et chez Yvan. Plusieurs dans ma pal déjà présents grâce à toi. Très heureuse de t’avoir non loin de moi, admirative de la blogueuse que tu es (tes mots 🥰). Impatiente de commencer 2023 avec toi.
Merci 🤩, tu n’as pas idée à quel point tes mots me réchauffent le cœur. Je les relirai quand le doute reviendra, et il revient toujours…
Oui il faut lire l’armée d’Edward, remarquable d’imagination. Enfin de l’audace ! Et Bojangles est juste beau ❤️, c’est déjà beaucoup. Je t’embrasse et je me réjouis des discussions qui nous attendent. 😘
C’est très bien que vous n’ayiez pas un top 2022 identique à celui d’Yvan. Cela nous ouvre un champ des possibles plus vaste. Merci l’excellent travail fourni et bonne continuation pour votre blog sur 2023
Merci. Nous n’avons pas toujours les mêmes lectures, et c’est très bien comme ça. On se donne quand même quelques recommandations 😉
Au plaisir d’échanger avec vous en 2023 ❤️
J’ai tout lu ! Si, si, j’aime ton bla-bla et je voulais te dire que je te soutiens à 100%. Moi aussi au début je croyais qu’il fallait tout chroniquer. J’en suis revenue. Désormais, quand je vois le temps que ca me prend d’écrire une chronique, je ne chronique plus que les livres qui m’ont procuré un certain plaisir de lecture. Dont j’ai envie de parler et sur lesquels je trouve les mots justes. Parce que soyons clairs, si on communique sur un livre c’est parce qu’on a envie qu’il rencontre d’autres lecteurs ! Allez on y met du coeur.
Merci pour ton Top, il est vraiment temps que je lise L’été ou tout a fondu ! Et d’autres découvertes à faire alors. Bises !
Merci d’avoir lu le Bla-bla
On évolue, et on se remet en question et c’est bien. Tu as raison : quand on parle d’un livre c’est pour qu’il rencontre son public. Je t’embrasse
“si on communique sur un livre c’est parce qu’on a envie qu’il rencontre d’autres lecteurs” Je suis tellement d’accord avec cette phrase ! 😊
Bonjour et Bonne Année Aude,
Je me suis abonnée à votre blog, suite à l’analyse que vous avez faite d’un roman que j’ai adoré : “Ce qui vient après ” de JoAnne Tompkins.
Remarquable analyse, qui correspondait si bien à ce que j’avais ressenti.
Et donc, je vous suis dans vos coups de cœur.
Merci beaucoup pour ce partage.
J’ai lu avec attention votre introduction sur les blogueurs. Ce monde des réseaux sociaux m’est inconnu (pas de compte Facebook, Twitter et autre Instagram). Je préfère passer tout mon temps dans les pages de bons romans.
Merci encore.
Continuez ainsi.
Avec toute mon amicale considération.
Élisabeth.
Merci beaucoup pour votre gentillesse. J’essaie vraiment de partager les livres qui me remuent, « Ce qui vient après » en fait partie. 2023 nous apportera sans doute beaucoup d’émotions littéraires avec des romans que j’espère puissants et originaux. À bientôt.
Des livres que j’ai lus et adorés. D’autres qui iront rejoindre ma PAL. J’ai déjà réservé Les derniers jours des fauves à ma Médiathèque. Heureuse de pouvoir te découvrir en 2023. Merci pour ta chronique que j’ai bien apprécié.
Merci beaucoup 😊
Bah dis donc Aude. J’aime bien quand tu remets les pendules à l’heure. J’aurais bien aimé voir ta tête une fois ton article écrit, ça doit faire du bien de vider son sac et de dire ce que l’on a sur le cœur. Tu as eu raison. Nan mais oh. Duchess et Billy sont dans ma liseuse grâce à ma Complice, “nos âmes au diable” mues grâce à toi et à Yvan. J’en attends pas mal pour la sortie en poche. 😉Comme de toute façon, tu vas en rajouter un peu ( beaucoup) en 2023. Si, si, je te connais maintenant, autant que je reste au taquet. Belle et heureuse année année à toi et aux tiens. Je re signe pour les prochains douze mois. Et si jamais tu doutes, ce qui est tout à fait légitime, on sera là pour te re booster. Plein de bisous 😘❤️
Bonjour :je suis quelques blogs comme le vôtre , je me suis abonnée et je les lis quand je reçois vos mails .Je ne suis pas du tout les réseaux .Ici ,c’est calme ,bon enfant ,bienveillant .
J’ai beaucoup aimé “Duchess” ,”Le prince des marées “.Mon préféré étant :”Le silence des repentis” .Merci de nous faire partager vos émotions de lecture .Bonne année 2023
Merci beaucoup, je suis très touchée de votre fidélité. Partageons nos émotions de lecture cette année 😉
Merci à vous pour ces mots d’encouragement. Le prince des marées restera longtemps une lecture phare dans ma vie de lectrice. Quel formidable roman ❤️. Pareil pour Duchess et Le silence des repentis. J’espère que 2023 nous apportera beaucoup d’émotions littéraires. Je suis en train de lire un petit bijou ❤️
Je partage plusieurs de tes coups de cœur !! une très belle année 2023 à toi
Très belle année à toi aussi
Merci pour le blabla et merci de peser tes mots et de t’exprimer correctement 🙂
Je ne chronique pas non plus toutes mes lectures et lorsque j’écris un avis “moins positif” j’attends plusieurs semaines avant de le publier car rien que l’idée de pouvoir démotiver un auteur qui scrute les avis dès la sortie de son livre me rend malade. Je refuse d’ailleurs tous les services de presse, comme ça, je suis “libre” de ne pas parler d’un livre que j’ai moins aimé, voire de ne pas le terminer…
Bref, merci pour tous ces avis positifs qui donnent envie de lire, car c’est le but principal je pense: promouvoir la lecture ! …et dire que certains vont nous proposer leurs “Top” des pires lectures de l’année, dont je ne vois absolument pas l’intérêt !
Merci pour cette belle liste. Du coup j’en ajoute encore 2 à ma PÀL (“Le Silence des repentis” et “Zephyr, Alabama”) et j’ai commencé “Duchess” que j’avais vu dans le Top d’Yvan, l’autre 🙂
Alors je suis comme toi : le top des pires lectures, je ne vois absolument pas l’intérêt !!! A part cette méchanceté qui ne sert strictement à rien sous prétexte de la fameuse « crédibilité » envers sa « communauté ». Qu’est-ce que ça peut m’énerver !!!!
Tu aimes Duchess ??
J’adore “Duchess”, des personnages qui trimbalent un beau vécu et une ambiance bien sombre comme Sonatine sait le faire… Je ne vais pas mettre trop de temps à le lire je pense 😉
Aude bonjour,
Merci pour vos idées de lecture. Beaucoup aimé Duchess, le prince des marées, lu il y a très longtemps et dévoré…
Mais il m’en reste à lire et à chaque fois que j’ouvre un mail, d’Yvan ou vous, allez hop ! souvent un titre s’ajoute à mes envies. Je fréquente assidûment Babelio mais pas les autres réseaux, trop peur de m’ y perdre et de ne plus avoir de temps pour tourner les pages des livres dont j’ai envie. Merci à vous pour tout ces moments de lecture.
Longue vie à vos blogs !
Merci infiniment pour ce commentaire qui m’encourage à persévérer. Je vous embrasse 😘
Oups ! J’ai oublié Zéphyr Alabama qui a été une immense découverte. Une claque magistrale. Une merveille !
Comment ai-je pu oublier de vous en parler !!!
Qu’est ce que j’ai aimé ce roman ❤️❤️❤️
J’aime toujours autant te lire, même si je suis encore un peu classique dans mes goûts. Je vois ce que tu veux dire sur instagram, personnellement, je ne fait qu’y poster mes lectures en cours, trop tôt pour savoir si je l’ai aimée ou pas et ça n’est jamais sur instagram que je réponds à cette question car effectivement, blog et insta n’ont vraiment pas le même public !
J’aime ce que je lis par ici, j’aime agrémenter ma wish-list après des avis argumentés et j’aime tout simplement les bons mots. Tout ce que j’aime est donc condensé par ici 😊.
Bonne année 😉
Merci, je suis vraiment très touchée ❤️
Merci pour Aude. 🙏😘
Un article vraiment très intéressant. Je te rejoins sur les émotions de lecture. D’ailleurs, les chroniques que je préfère sont celles où j’arrive à ressentir les sentiments de la personne lors de sa lecture. C’est ce qui fait qu’une chronique est unique et qu’elle se distingue parmi d’autres. En tout cas, c’est ce genre de chroniques que j’aime lire (et écrire). Quant à ta sélection, elle est attrayante et j’avais déjà mis pas mal de ces romans dans ma liste d’envies, (et lu certains=.
Beaucoup sont dans ma liste de mes envies ! sinon je confirme “En attendant Bojangles” : il est superbe, je l’ai lu il y a un bon moment déjà.