Sylvain Bragonard exerce un métier peu conventionnel, mais pourtant essentiel, celui de thanatopracteur : pour quelques heures, il redonne aux morts un sursaut de vie. Pour cela, inutile de se fier à une photo donnée par la famille, Sylvain possède une méthode bien à lui : Il renifle les cadavres, et par les odeurs qui s’en dégagent, il parvient à reconstituer leur personnalité. Un vrai don pour ce Bragonard, qui, a une lettre près, suivait les traces d’un parfumeur bien connu. D’ailleurs, parfumeur était bien la carrière que Sylvain envisageait avant… un terrible drame personnel. Taiseux, taciturne, peu sociable, le Bragonard est un animal triste qui préfère la compagnie des morts à celle des vivants. Mort, il l’est d’ailleurs un peu, métaphoriquement j’entends. Il n’y a véritablement que ses horribles habitudes alimentaires qui provoquent suffisamment de secousses pour que son corps réagisse encore un peu. Alors, quand Alice entre dans sa vie, c’est comme un tremblement de terre de force 8 sur l’échelle de Richter. Alice écrit une thèse sur les thanatopracteurs, elle tutoie ceux qui côtoient la mort, mais elle est bien vivante. Solaire, drôle, pleine de vie, Alice est tout l’inverse de Sylvain. Son premier objectif est de lui arracher un sourire (et ça, ce n’est pas gagné…) et de percer à jour le secret de cet embaumeur cadavérique, suceur compulsif de bonbons à la menthe, force 8 !