Avant de partir pour une petite retraite estivale, je voulais même prendre le temps de vous parler de la rentrée littéraire du mois d’août 2023. Conformément aux articles précédents, je ne vous propose ici que les titres qui ont retenu mon attention (eh oui, je ne suis pas une vitrine publicitaire…) Quelques titres sont déjà arrivés à la maison. Je viens par exemple de terminer « Nos cœurs disparus » de Céleste NG, un diamant taillé dans la dentelle que je vous recommande vivement. Quelques autres m’attendent déjà et je remercie les maisons d’édition qui ont envoyé leurs ouvrages avant l’été afin que je puisse prendre tout le temps de les savourer. Je tiens à remercier ceux qui suivent mon blog régulièrement et assidûment et vous dire ceci : au 10 juin 2023, j’ai déjà dépassé toutes les vues et nombre de visiteurs de TOUTE l’année 2022 ! Je rappelle que l’année dernière, on ne jurait que par Instagram et que les blogs étaient prédestinés à une mort certaine… Il s’avère que les drames et débats permanents de Bookstagram finissent par en fatiguer plus d’un… moi y compris !
Allez, la rentrée littéraire d’août 2023, mes choix personnels vous attend ici. Bel été à tous !
Sortie 16 août
Eniola est très grand pour son âge. A 16 ans il ressemble déjà à un homme. Depuis que son père a perdu son emploi, il passe ses journées à faire des courses pour le tailleur local, à collectionner les journaux, à mendier quand il le faut et à rêver d’un avenir meilleur. Wuraola, fille d’une riche famille, évolue dans une sphère privilégiée depuis toujours. A 28 ans, cette jeune médecin espère enfin contenter ses parents en épousant le fils d’un politicien en pleine ascension. En apparence, les vies d’Eniola et Wuraola semblent diamétralement opposées mais un jour, alors que des violences éclatent au coeur de Lagos, leurs trajectoires vont entrer en collision. Un puissant conte nigérian moderne dans lequel Ayobami Adébayo met en lumière le fossé entre les pauvres et les nantis… et la force de notre humanité commune.
Sortie 17 août
Un premier roman vertigineux et d’une rare puissance.
Camille voit sa vie basculer un jeudi soir dans le métro. Lorsqu’elle se réveille à l’hôpital quelques mois plus tard, elle n’a plus de visage. Son agresseur a disparu sans laisser de traces.
Julien vit enfermé dans son appartement. Solitaire, il passe l’essentiel de son temps à consommer des images pornographiques et à surfer sur le darknet. Un soir, il télécharge par hasard une vidéo de l’agression. Alors qu’il s’enfonce peu à peu dans une spirale de violence et d’autodestruction, il ne pense plus qu’à une chose : retrouver la jeune femme.
Radioscopie radicale de notre époque, fiction sur l’identité et la reconstruction de soi dans notre société de l’image, exploration de l’addiction sexuelle dans les bas-fonds d’Internet : Acide plonge son lecteur au coeur d’une véritable descente aux enfers.
Sortie 17 août
Il est quand même tard pour appeler, je me rabats sur un SMS. Je dis à Nadia que je viens d’apprendre pour Alexandre et que je suis stupéfait, c’est le mot que j’emploie, il ne convient peut-être pas très bien mais j’ai du mal à trouver une formule adaptée. S’il était mort ou s’il avait subi un accident, ça viendrait facilement. On sait comment s’adresser à l’entourage des victimes, on sait quoi dire à ceux qui vont mal, à ceux qui souffrent. Mais qu’est-ce qu’on écrit à la femme d’un assassin ?
Sortie 17 août
Engagée avec ferveur dans la lutte antibraconnage, la ranger Solanah Betwase a la triste habitude de côtoyer des cadavres et des corps d’animaux mutilés. Aussi, lorsqu’un jeune homme est retrouvé mort en plein coeur de Wild Bunch, une réserve animalière à la frontière namibienne, elle sait que son enquête va lui donner du fil à retordre. D’autant que John Latham, le propriétaire de la réserve, se révèle vite être un personnage complexe. Ami ou ennemi ? Solanah va devoir frayer avec ses doutes et une très mauvaise nouvelle : le Scorpion, le pire braconnier du continent, est de retour sur son territoire… Premier polar au coeur des réserves africaines, Okavango est aussi un hymne à la beauté du monde sauvage et à l’urgence de le laisser vivre.
Sortie 17 août
Lorsque la police arrive, la scène du crime est glaçante : 85 coups de couteau et une gamine de treize ans. Mais ce n’est pas la victime… c’est la meurtrière. Elle est restée là, le poignard encore levé, un sourire diabolique aux lèvres. Quand d’autres crimes violents sont commis par des jeunes collégiens, l’inspectrice Teresa Brusca demande au commissaire Strega, suspendu suite à un ”accident”, d’enquêter officieusement avec elle. Très vite, Strega a l’intuition que ces adolescents tueurs sont unis par un secret. Mais lui aussi a sa part d’ombre. Brillant policier, il est obsédé par un besoin inassouvi de justice qui le met parfois en rage. Face à ces crimes d’enfants, il est prêt à tout pour apaiser en lui le chant assourdissant des victimes.
Cette première enquête de Vito Strega est un page-turner efficace et implacable qui joue avec les nerfs du lecteur et interroge les notions de bien et de mal.
Sortie 17 août
Paris, novembre 2015. Le narrateur, écrivain et journaliste, est venu couvrir un sommet sur le climat, quelques jours seulement après les attentats. Une situation de crise qui fait écho à celle qu’il traverse avec sa compagne, Lorenza. Avec une désinvolture vivifiante, il s’entoure de personnages atypiques qui apportent, chacun à sa façon, du sens à son univers : un jeune physicien aventurier, un climatologue spécialiste des nuages, une reporter haute en couleurs et un prêtre qui a rencontré la femme de sa vie.
Intime et universel, Tasmania est un roman sur le présent et sur l’avenir. L’avenir que nous craignons et celui que nous désirons, celui que nous n’aurons pas et celui que nous construisons. Il nous rappelle que chacun peut trouver sa Tasmanie, un espace où écrire son avenir.
Sortie 17 août
Sa vie ressemble à la nôtre – sauf qu’il est atteint d’une maladie neuromusculaire rare. Cela pourrait ne rien changer, et pourtant cela change tout. Parce que le monde tel qu’il le vit depuis son fauteuil roulant est si différent du nôtre. Avec une sincérité et une sobriété bouleversantes, Jan Grue nous livre ses souvenirs comme autant de facettes de son identité : de son enfance en Norvège à ses années d’études en Russie, aux Pays-Bas et en Californie, il retrace les défis, les défaites et les victoires de son quotidien. Au fil de sa mémoire, il remonte jusqu’au temps de sa rencontre avec Ida, qui deviendra sa femme, et la naissance de leur fils, Alexander.
Mêlant habilement archives médicales et références culturelles, Jan Grue interroge notre rapport au corps et au monde. Son récit défie toute définition : c’est une histoire de soi, c’est une histoire d’amour, c’est une histoire du deuil du corps qu’il aurait pu avoir, et de l’acceptation de celui qu’il a.
Sortie 17 août
Un road movie gitan. Écoutez bien ce que je vais vous dire parce que dans l’instant c’est la nuit qui parle pas moi et c’est une voix pure, alors je serai pas capable de la refaire ensuite.
Gio a vingt ans, peut-être un peu plus. Sa vie n’est plus la même depuis qu’un lâche lui a planté un tournevis dans le crâne. Désormais, Gio voit ce que peu de gens devinent. La beauté de la nuit. L’appel des chouettes. La grandeur de ses amis Papillon et Dolores. Étonnant road movie gitan, Le Chien des étoiles est le roman de leur destin, un périple cruel et doux dans le monde des humains.
sortie le 17 août
Arty, 11 ans, est convaincu que sa maison a essayé de l’étrangler. Il va prendre cette menace au sérieux et se lance dans une formidable enquête, tandis que la maison poursuit son dialogue à travers des phénomènes de plus en plus inquiétants.
Avec l’aide de son VTT, de ses copains, de ses cassettes vidéo et de la magnétique Anna, Arty va chercher des réponses à ses questions. Et perdre à jamais son insouciance.
À partir d’un point de départ pour le moins inattendu, Raphaël Zamochnikoff déploie avec habileté un roman
d’apprentissage et d’aventures, ponctué de gamelles à vélo et de soirées Chamallow, dans une ambiance d’éternelles grandes vacances où le drame n’est jamais loin.
Un roman monde, profondément social, qui nous plonge dans un univers singulier, étrange et réaliste à la fois.
Sortie 17 août
Par un froid après-midi de décembre, Sam repère Sadie sur le quai du métro parmi la foule. Ils ne se sont pas vus depuis des années, mais jamais ils n’ont oublié leur première rencontre, à l’hôpital. Sam se remettait d’un accident, Sadie venait voir sa sœur malade, et ces deux enfants passionnés de jeux vidéo se sont mis à refaire le monde.
À présent étudiants, c’est un univers virtuel que les deux amis vont inventer et qui va les propulser au sommet : leur première création, Ichigo, est un blockbuster. Du jour au lendemain, ils deviennent des stars. Ils n’ont pas encore vingt-cinq ans et ils sont brillants, riches et célèbres. Mais le succès n’empêchera pas le piège de l’ambition et de la jalousie de se refermer sur eux…
Un roman éblouissant qui interroge les notions d’identité, d’échec, de seconde chance et par-dessus tout notre besoin désespéré d’aimer et d’être aimé.
Car oui, c’est une histoire d’amour, mais une comme celle-là, vous n’en avez jamais lu.
Sortie 18 août
Jean-Jacques Goldman n’est pas seulement un grand nom de la chanson. Il est aussi un enfant d’immigrés juifs devenu la personnalité préférée des Français, un artiste engagé après la mort des utopies, un artisan au coeur des industries culturelles, un homme en rupture avec les codes virils. Le succès n’a affecté ni sa droiture ni son humilité.
Pour exister, Goldman a dû composer avec les règles de son temps, mais il a fini par composer lui-même l’air du temps, les chansons que les filles écoutaient dans leur chambre, les tubes sur lesquels tous les jeunes dansaient, les hymnes des générations qui se pressaient à ses concerts.
Et puis, au sommet de la gloire, l’hyperstar a choisi de se retirer. Dans la folie des réseaux sociaux, son invisibilité le rend étrangement visible. À force d’absence, et parce qu’il n’a jamais été aussi présent, Goldman est devenu un mythe.
Ce livre retrace le parcours d’un artiste exceptionnel, tout en racontant nos années Goldman.
Sortie 18 août
« New York enflait de l’optimisme tapageur de ceux qui croient avoir pris de vitesse le futur. »
Wall Street traverse l’une des pires crises de son histoire. Nous sommes dans les années 1930, la Grande Dépression
frappe l’Amérique de plein fouet. Un homme, néanmoins, a su faire fortune là où tous se sont effondrés. Héritier d’une famille d’industriels devenu magnat de la finance, il est l’époux aimant d’une fille d’aristocrates. Ils forment un couple que la haute société new-yorkaise rêve de côtoyer, mais préfèrent vivre à l’écart et se consacrer, lui à ses affaires, elle à sa maison et à ses oeuvres de bienfaisance.
Tout semble si parfait chez les heureux du monde… Pourtant, le vernis s’écaille, et le lecteur est pris dans un jeu de piste.
Et si cette illustre figure n’était qu’une fiction ? Et si derrière les légendes américaines se cachaient d’autres destinées plus
sombres et plus mystérieuses ?
Sortie 18 août
Benjamin d’une fratrie de sept enfants, Chen Tienhong a dû quitter son village natal de Yongjing pour vivre librement son homosexualité. Alors qu’il est installé à Berlin, sa relation avec un homme violent le conduit à passer plusieurs années en prison. À sa sortie, il décide de rentrer chez lui et d’élucider un mystère qui plane depuis son enfance. Arrivé le jour de la fête des Fantômes, où les vivants accueillent et célèbrent les défunts, Tienhong lui-même se sent comme un spectre errant dans un lieu qu’il reconnaît à peine.
À travers les voix des vivants et des morts, Kevin Chen dresse un magnifique portrait d’une famille dysfonctionnelle au cœur de la campagne taïwanaise, et signe un roman sensuel, dérangeant et profondément actuel.
Sortie 18 août
Un roman sur le peintre Goya et son crâne qui a mystérieusement disparu, mettant en scène des scientifiques en quête d’absolu.
Sortie 22 août
Chicago se prépare à traverser un violent cyclone. Céleste, jeune femme ayant fui la Louisiane et un père voyeur, se barricade. Anthony, un incel, “célibataire involontaire”, néglige les alertes météo, obsédé par ses tentatives de séduction infructueuses. Suzanne enfin, soumise à sa communauté évangéliste, se débat avec l’Oeil Suprême : celui de Dieu. Dans un univers de surveillance généralisée où le contrôle de son image est une injonction implacable, chaque personnage du roman se confronte à l’emprise de son propre Big Brother. Céleste, Anthony et Suzanne choisiront de s’y soumettre – ou de l’affronter.
23 août
C’est enfin la liberté et l’insouciance pour Juliette, Chloé, Manon et Thaïs : les premières vacances entre amies, à l’autre bout du monde – l’Afrique du Sud. Mais celles-ci vont être de courte durée : l’une d’entre elles est enlevée au bout de quelques jours et sauvagement assassinée. Alors que l’enquête commence au Cap, les proches de la victime, évoluant dans le milieu feutré et trompeur de l’édition parisienne, tentent douloureusement de faire leur deuil. Véritable déflagration familiale, la mort de la jeune fille encourage les protagonistes à se dévoiler peu à peu, et souvent pour le pire.
Tandis que ses personnages se débattent avec leurs pulsions, de lourds secrets en révélations inattendues, Jérémy Fel pousse ses lecteurs dans leurs retranchements et les invite à s’interroger sur l’origine du mal et ses effets sur l’âme humaine.
Sortie 23 août
Deux étudiants en agronomie, angoissés comme toute leur génération par la crise écologique, refusent le défaitisme et se mettent en tête de changer le monde. Kevin, fils d’ouvriers agricoles, lance une start-up de vermicompostage et endosse l’uniforme du parfait transfuge sur la scène du capitalisme vert. Arthur, enfant de la bourgeoisie, tente de régénérer le champ familial ruiné par les pesticides mais se heurte à la réalité de la vie rurale. Au fil de leur apprentissage, les deux amis mettent leurs idéaux à rude épreuve.
Du bocage normand à la Silicon Valley, des cellules anarchistes aux salons ministériels, Gaspard Kœnig raconte les paradoxes de notre temps – mobilité sociale et mépris de classe, promesse de progrès et insurrection écologique, amour impossible et désespoir héroïque… Une histoire de terre et d’hommes, dans la grande veine de la littérature réaliste.
Sortie le 23 août
Blanche a reçu la lettre qu’elle attendait : elle est acceptée en section sportive à Marseille dans un centre chorégraphique prisé. La voilà qui part s’installer loin de chez elle pour poursuivre son rêve. L’adolescente est une excellente danseuse classique, mais une personnalité plutôt effacée, qui a toujours fait ce qu’on attendait d’elle. Alors quand Blanche rencontre Ada, une amitié de feu naît, et leur vie, à toutes deux, prend un autre tournant. Un tournant flamboyant… jusqu’à en devenir dangereux ?
Sortie 23 août
La narratrice de ce roman a promis à ses enfants et à son mari de raconter ce qui a déchiré leur vie de longs mois durant. Trois ans après les faits, Amélie Cordonnier tient parole et remonte le temps jusqu’à ce jour où tout a commencé. Il y a d’abord eu un courrier, pris pour une mauvaise plaisanterie. Alertée par un appel pour maltraitance, la protection de l’enfance la convoquait en famille à un rendez-vous visant à s’assurer que son fils et sa fille étaient bien en sécurité dans leur foyer. Un simple coup de fil, de surcroît anonyme, pouvait donc provoquer l’envoi d’une lettre officielle vous mettant en demeure de démontrer que vous êtes de bons parents ? Oui. La machine était lancée, et rien ne semblait devoir l’arrêter. Car comment prouver qu’on aime ses enfants ?Dans En garde, Amélie Cordonnier continue d’explorer ce qui se passe – et se cache – dans l’intimité familiale. Elle met en scène l’étau qui se resserre autour d’une famille sous surveillance, dans une course aussi effrayante qu’haletante.
Sortie 23 août
Emily St. John Mandel renouvelle le thème classique du voyage dans le temps à sa manière unique, dans une histoire envoûtante qui entremêle époques et personnages jusqu’au vertige. Quel est cet étrange phénomène qui semble se produire à diverses époques et toujours de la même façon ? Dans les bois de Caiette, au nord de l’île de Vancouver, des gens entendent une berceuse jouée au violon, accompagnée d’un bruissement évoquant un engin volant qui décolle. L’expérience est intense mais brève, au point que l’on pourrait croire à une hallucination. En 2401, sur une des colonies lunaires, l’institut du Temps veille à la cohésion temporelle de l’univers. Une brillante physicienne nommée Zœy s’interroge sur des anomalies qui la perturbent. Le monde tel qu’il existe ne serait-il qu’une simulation ?
Sortie 23 août
Décontracté, mélancolique, roublard et attachant, Fuck Up a connu une drôle d’histoire : publié dans une maison new-yorkaise underground, il a rencontré par bouche-à-oreille un très grand succès.
Que trouve-t-on dans ce premier roman ? Un héros loin d’être parfait qui, largué par sa petite amie et sans boulot, se met à errer dans l’East Village et ses cinémas miteux, trouvant un lit au fil de rencontres avec la faune locale : écrivain raté, yuppie de Wall Street, éditeur snob, gourou new age, réalisateur arty… Notre héros, lui, cherche sa voie et s’invente une vie au gré des situations. Mais à trop marcher au hasard, on arrive au bord de l’abîme.
Fuck Up est un Attrape-coeurs pour adultes, l’essence du New York des 80s, un bijou irrésistible et décadent.
Sortie 23 août
Au cours d’une saison d’estive, les attaques répétées d’une ourse ravivent les tensions dans une vallée pyrénéenne. Tentant de s’abstraire des débats, Alma, une éthologue, et Gaspard, un berger, communient avec la montagne, mêlent leur existence à celles des bêtes. Sur ces terres où l’homme et l’animal sont intimement liés, l’histoire d’un jeune montreur d’ours parti faire fortune à New York, un siècle plus tôt, résonne tragiquement avec le présent.
Sortie 23 août
“Splach, le moussaillon vient tout juste de s’endormir quand le panneau coulisse et déverse son déluge sur le plancher du carré. Faut voir comme il sursaute, Petit Roux, il se dresse sur les coudes avec la tignasse hérissée et la gueule en sabord. C’est le moment, vocifère Furieuse en dévalant les quatre planches de la descente.”
Un soir, à la proue du Ghost, un jeune marin s’oppose au reste de l’équipage. Sa mère, Câline, vient de mourir. Et, dans ce monde recouvert par les eaux montantes, le voilà qui lui murmure le serment de trouver un îlot où l’enterrer dignement. Même si pour cela il lui faut braver les lois et trahir les siens, même s’il doit s’enfuir, disparaître, désormais seul sur l’étendue tumultueuse.
Il se jette alors d’une embarcation à l’autre en quête d’une terre promise, déjouant la foudre des éléments et la fureur des hommes, défendant le corps maternel au péril de sa vie, jusqu’au bout de la Mer-océane, jusqu’au jardin interdit.
Avec “Étraves”, Sylvain Coher réinvente le récit maritime dans une langue éclatante, aussi précise que ludique, tout droit sortie des flots. Il nous offre une odyssée atemporelle où résonnent furieusement certains enjeux de notre époque, mais qui nous ramène, surtout, au plaisir incomparable de la fiction, de toutes ces histoires en nous, ferments de notre imagination.
Sortie 24 août
Un immense roman de Jérôme Leroy qui invente une société nouvelle aux fondements passionnants, et allie à merveille le romanesque et le politique.
Après la Décennie Terrible 2033-2043, qui a vu la population mondiale se réduire de moitié sous le coup des épidémies, de la montée des eaux et de l’exposition aux radiations nucléaires, chaque État a recomposé ses propres règles du jeu. La nouvelle Fédération Européenne a fait le choix de la sagesse : sobriété écologique totale, égalité de toutes et tous, bannissement absolu de la violence. Ada Veen, 17 ans, a été éduquée dans ce système qu’elle vénère. Mais la population vote au référendum le rétablissement de la peine de mort, pour l’exemple. À chaque exécution, c’est un citoyen tiré au sort qui sera chargé de cette funeste mission. Lorsque Ada apprend que son nom a été pioché parmi des millions, ses certitudes s’écroulent.
Sortie 24 août
Un roman d’aventure magnétique et foisonnant. À la suite de ses personnages ballotés par l’Histoire et les éléments dans des décors grandioses, Yan Lespoux nous entraîne à la recherche de la lumière dans le tumulte du monde.
Quand les empires sombrent, quand les sociétés se délitent, des brèches se créent qui permettent de s’immiscer dans les interstices de l’Histoire.
1627, sur la route des Indes, dans la fureur d’une ville assiégée, dans le dédale des marais et des dunes battues par le vent, l’aventure est en marche et trois héros ordinaires verront leur destins réunis par une tempête dantesque…
Il y a Marie sur la côte landaise. Pour échapper aux autorités qui la recherchent, elle s’est réfugiée dans une communauté de pilleurs d’épaves sous la coupe d’un homme brutal. La jeune fille à peine sortie de l’adolescence refuse pourtant de baisser la tête.
Au Brésil, il y a Diogo, orphelin engagé dans la guérilla portugaise qui tente de reprendre Salvador de Bahia aux Hollandais.
Et à Goa, il y a Fernando, engagé de force dans l’armée portugaise, qui met tout en oeuvre pour échapper à sa condition.
Sortie 24 août
Il était une fois dans les années 1950 six jeunes filles aux doux prénoms de fleurs – Aster, Rosalind, Calla, Daphne, Iris et Hazel – qui vivaient avec leurs parents dans l’opulence d’une grande bâtisse victorienne. Mais ceci n’est pas un conte de fée : c’est l’histoire de la malédiction des sœurs Chapel.
Tout commence pourtant bien : par une noce. Mais à peine est-elle mariée, que la sœur aînée meurt mystérieusement, laissant sa famille en état de choc. Puis la deuxième connaît le même sort. Quel malheur pèse sur les Chapel ? Belinda, la mère à l’esprit torturé, hantée par les fantômes, semble pouvoir prédire leur funeste destin. Mais peut-on se fier à ce qui sort de son cerveau embrumé ? Quant à Iris, la cadette, elle est bien décidée à survivre. Quitte à devoir faire un bien sombre choix.
Roman aux accents gothiques, Les Voleurs d’innocence est l’histoire poignante de jeunes femmes déterminées à échapper à leur destin.
Sortie 24 août
Août 1986 : dans un monastère italien, un homme rend son dernier soupir, veillé par les moines. Depuis quarante ans, il habite parmi eux pour “veiller sur elle”. Elle, c’est sa dernière oeuvre, une statue qui trouble tous ceux qui la voient. Quel est son secret ? Au cours de ses dernières heures, entre souvenirs et divagations, l’homme plonge dans l’histoire de sa vie…
Sortie 24 août
Bird Gardner, 12 ans, vit une existence tranquille avec son père bien-aimé, un ancien linguiste qui range maintenant des livres dans une bibliothèque universitaire. Sa mère Margaret, une poétesse sino-américaine, est partie sans laisser de traces lorsqu’il avait neuf ans. Il ne sait pas ce qui lui est arrivé – seulement que ses livres ont été interdits.
Puis un jour, Bird reçoit une mystérieuse lettre contenant seulement un dessin énigmatique. Bientôt il est entraîné dans une quête pour retrouver sa mère. Son voyage le ramènera aux nombreux contes folkloriques qu’elle a versés dans sa tête lorsqu’il était enfant, à travers les rangs d’un réseau clandestin de bibliothécaires héroïques, et enfin à New York, où il apprendra enfin la vérité sur ce qui est arrivé à sa mère , et ce que l’avenir leur réserve à tous les deux.
« Nos coeurs disparus » est une vieille histoire sur la façon dont les communautés soi-disant civilisées peuvent ignorer l’injustice la plus criante. Il s’agit des leçons et des héritages que nous transmettons à nos enfants, et du pouvoir de l’art de créer le changement.
Sortie 24 août
Il y avait là de petites villes avec leurs églises, quelques commerces, des champs, et au loin, la centrale. C’était un coin paisible entouré de montagnes et de forêts. Jusqu’à l’accident. Il a fallu évacuer, condamner la zone, fuir les radiations. Certains ont choisi de rester malgré tout. Trop de souvenirs les attachaient à ces lieux, ils n’auraient pas vraiment trouvé leur place ailleurs. Marc, Alessandro, Lorna, Sarah et Fred sont de ceux-là. Leur amitié leur permet de tenir bon, de se faire les témoins inutiles de ce désert humain à l’herbe grasse et à la terre empoisonnée. Rien ne devait les faire fléchir, les séparer. Il suffit pourtant d’une étincelle pour que renaisse la soif d’un avenir différent : un enfant bientôt sera parmi eux.
Sortie 24 août
Une explosion a lieu dans un sous-sol, à New York, causée par une bombe artisanale. Parmi les apprentis terroristes décédés : la mère de Joan, six ans. Dans l’espoir fou de mener une vie ordinaire, la grand-mère de la fillette précipite leur départ, loin du drame, et lui fait changer de prénom : Joan s’appellera désormais Amelia.
À l’âge adulte, devenue épouse, mère et artiste talentueuse, Amelia vit une seconde tragédie qui la pousse à fuir de nouveau. Elle trouve refuge à des centaines de kilomètres dans un pays d’Amérique centrale, entre les murs d’un hôtel délabré, accueillie par la chaleureuse propriétaire, Leila. Tout, ici, lui promet un lendemain meilleur : une nature luxuriante, un vaste lac au pied d’un volcan. Tandis qu’Amelia s’investit dans la rénovation de l’hôtel, elle croise la route d’hommes et de femmes marqués par la vie, venus comme elle se reconstruire dans ce lieu chargé de mystère. Mais la quiétude dépaysante et la chaleur amicale des habitants du village suffiront-elles à faire oublier à Amelia les gouffres du passé ? A-t-elle vraiment droit à une troisième chance ?
Dans ce roman foisonnant, Joyce Maynard, avec la virtuosité qu’on lui connaît, emporte les lecteurs sur quatre décennies. Riche en passions et en surprises, L’hôtel des Oiseaux explore le destin d’une femme attachante, dont la soif d’aimer n’a d’égale que celle, vibrante, de survivre.
Sortie 24 août
Un premier roman à l’écriture ciselée et aux multiples rebondissements, l’histoire d’une vie bouleversée par l’amour et un vent de liberté.
Le Caire, années 1980. La vie bien rangée de Tarek est devenue un carcan. Jeune médecin ayant repris le cabinet médical de son père, son existence se partage entre un métier prenant et le quotidien familial où se côtoient une discrète femme aimante, une matriarche autoritaire follement éprise de la France, une sœur confidente et la domestique, gardienne des secrets familiaux. L’ouverture par Tarek d’un dispensaire dans le quartier défavorisé du Moqattam est une bouffée d’oxygène, une reconnexion nécessaire au sens de son travail. Jusqu’au jour où une surprenante amitié naît avec un habitant du lieu, Ali, qu’il va prendre sous son aile. Comment celui qui n’a rien peut-il apporter autant à celui qui semble déjà tout avoir ? Un vent de liberté ne tarde pas à ébranler les certitudes de Tarek et bouleverse sa vie.
Sortie 24 août
Trois destins de femmes intimement liés, trois portraits poignants au cœur d’une Amérique raciste ; un seul sang.
Au milieu des années 1960, Grace, jeune fille noire exilée du Sud ségrégationniste vers un New York en pleine lutte pour les droits civiques, tombe enceinte en même temps qu’elle découvre l’amour. On ne lui permet pas de garder l’enfant. C’est Delores, une femme traumatisée dans sa chair et dans son âme, qui va adopter et élever sa fille, Rae, en tentant de la préserver du poids de ses souvenirs. Mais à l’heure de devenir mère à son tour, Rae devra affronter cet héritage et faire la paix avec sa famille adoptive aussi bien qu’avec l’inconnue qui l’a mise au monde.
À travers cette saga vibrante qui, dans une même aspiration à la liberté, fédère trois femmes aux prises avec leur histoire personnelle et la société américaine, Denene Millner explore avec une infinie justesse et un remarquable sens du détail les mille détours de l’amour parental et filial, de la transmission, de la quête des origines et des absences qui nous hantent.
Du Sud ségrégué des années 1960, implacable et cruel, au New York du xxie siècle aux rapports plus insidieux, femmes et hommes, forts ou vaincus, violents, lâches, tendres, perdus ou retrouvés, s’animent pour composer un roman intime conté avec un souffle épique.
24 août
Sommes-nous capables de nous reconnaître dans la nuit ?
Un matin comme un autre, le soleil ne se lève pas. Les bêtes disparaissent. Les voitures et les téléphones cessent de fonctionner. Et c’est tout un village – le monde, peut-être – qui est plongé dans le noir.
La jeune Anna, qui vient de connaître l’amour, Ethel, qui a perdu depuis longtemps le fil de sa vie, Josselin, qu’un accident a rendu aussi monstrueux qu’hostile, et le petit Gautier, à l’imagination admirable, cherchent à vivre dans cette nuit souveraine. Une femme étrange, vivant en retrait du village, est vite soupçonnée d’avoir jeté un sort au ciel et devient l’objet de toutes les obsessions.
Colossale, éblouissante, la lune seule les éclaire tous, désarmés et tâtonnants. Elle les guide et peu à peu les transforme, remettant tout en jeu : leurs choix passés et leurs désirs enfouis. Et si, loin d’être la fin d’un monde, cette nuit était le début d’un autre ?
Sortie 24 août
Le jeune médecin et critique littéraire Henry Ellis vient d’épouser Edith. Ils se sont rencontrés dans un groupe de libres-penseurs appelé la Vie Nouvelle, et se sont promis de construire un couple moderne, loin des rigidités de l’Angleterre victorienne. Au même moment, John Addington, grand bourgeois respecté par la bonne société londonienne, marié et père de trois jeunes femmes, entre en contact avec Henry. Ensemble, ils décident de concevoir un ouvrage à quatre mains : une étude historique de l’homosexualité depuis la Grèce antique.
Tout en travaillant à ce livre, chacun des deux coauteurs est pris dans les contradictions de sa vie intime. Henry aimerait consommer son mariage avec Edith, mais n’y parvient pas, et John est aux prises avec sa passion pour Frank, un jeune homme rencontré à Hyde Park, ce qui met en péril son mariage. Puis le procès scandaleux d’Oscar Wilde fait la une de tous les journaux du Royaume-Uni et change la donne…
Deux mariages, deux affaires : un premier roman époustouflant sur le conflit entre l’ordre moral et notre besoin de liberté – entre E.M. Forster et Alan Hollinghurst – d’une étonnante actualité.
Sortie 24 août
Le quotidien de Tiffanie repose sur un équilibre précaire. Elle a divorcé quand son mari a été condamné à sept ans de prison pour un braquage, et depuis, elle élève seule leurs deux enfants. Chris est un adolescent ingérable et Joris a encore la douceur de l’enfance. La semaine, Tiffanie se rend auprès de personnes âgées pour s’occuper d’elles. Le week-end, elle retrouve ses amis et les copains de son ex-mari pour des soirées alcoolisées.Alors, quand un homme l’approche au bal du 14 Juillet, elle se laisse séduire par son assurance. Marvin se fait très vite une place dans cette famille : il épaule Tiffanie, tente de remettre Chris sur les rails et apprivoise les amis du père. Pourtant, de lui, on sait peu de choses. Et Joris, du haut de ses huit ans, jurerait voir planer sur son visage un sourire carnassier. Un jour, depuis la prison où il est incarcéré, l’ex-mari de Tiffanie entame des démarches pour voir ses enfants au parloir, espérant ainsi retrouver sa place de père. Mais lorsqu’une permission de sortie lui est accordée, tout bascule.
Sortie 24 août
Brésil, État de l’Acre. Une jeune avocate originaire de São Paulo se rend dans cette région partiellement couverte par la forêt amazonienne pour suivre le procès des assassins d’une jeune indigène. Sur place, elle découvre la beauté hypnotique et mystérieuse de la jungle, mais aussi sa part sombre, les injustices et les tragédies vécues au quotidien par les populations locales.
S’initiant aux rituels ancestraux des peuples indigènes d’Amazonie et notamment à la prise de l’ayahuasca, un puissant hallucinogène, la jeune femme s’engage dans une quête de justice, pour les femmes qui l’entourent et pour elle-même.
Le roman de Patrícia Melo nous embarque entre réalité et cauchemar, dans une enquête où la violence prime sur la loi. En choisissant de tenir son intrigue dans l’État de l’Acre, dans le ventre de la jungle, l’autrice brésilienne montre la violence infligée aux femmes, mais aussi à la nature : celles qu’on tue dans l’indifférence.
Sortie 24 août
« B&B, il y a un petit gâteau noir dans le congélateur pour vous. Ne le jetez pas. Je veux que vous vous asseyiez ensemble et que vous partagiez ce gâteau. Vous saurez quand le moment sera venu.Je vous aime, Ma. »
Ce sont les dernières volontés de la mère de Byron et Benny. Avec le gâteau, elle a laissé un enregistrement audio réalisé avant sa mort. Elle y livre l’histoire d’une jeune nageuse venue d’une île des Caraïbes, forcée de quitter son pays natal après avoir été accusée de meurtre. Alors que son récit se développe, le frère et la soeur découvrent les multiples strates du secret qui entoure leur arbre généalogique et les conséquences sur leur vie tout entière.
Dans un voyage bouleversant qui emmène le lecteur des plages des Caraïbes au Royaume-Uni en passant par l’Italie, Charmaine Wilkerson explore ce qu’on laisse derrière soi pour survivre, l’importance de l’héritage et de la transmission, et les parts du passé que l’on soumet au silence.
Sortie 24 août
Avril 1633, à San Michele, petit village des Alpes italiennes dans le monastère de Santa Ulpizia où Susanna et Daniele ont été élevés l’un et l’autre par les moines ; Susanna y est née ; Daniele y a été placé à l’âge de cinq ans, à la mort de sa mère. Frappés par le destin dès l’enfance, ils sont comme frère et sœur. Devenant femme, Susanna a dû s’installer au couvent Santissima Assunta Maria et cette jeune fille libre découvre sa féminité au pire moment de l’Inquisition italienne et des bûchers pour sorcellerie.
Luca Di Fulvio jette ses personnages au cœur de l’histoire moderne, dans ces années sanglantes où l’humanisme naissant affirme la place centrale de l’individu contre celle de Dieu. Une histoire d’amour chaotique sur fond de révolution copernicienne et de chasse aux sorcières. Un roman historique écrit comme un thriller.
Sortie 25 août
L’économie s’effondre, l’énergie se fait rare, tout comme la production. Et les services publics abandonnent. Deux familles décident de quitter Paris, avec leurs deux enfants. Lors de leur passage à Lyon, il y a une explosion, et les deux parents d’une des deux familles disparaissent. La deuxième famille, qui a un garçon prénommé Elie, adopte la fille de l’autre couple : Calme. Elie a dix-huit ans, Calme dix-sept. Tous les quatre se retrouvent à Marseille, seule ville qui tourne un peu. Le hic, c’est que Calme est très étrange et, finalement, les parents décident de partir à Massat, au sud de Toulouse. A Massat, la vie est plus ou moins normale : c’est une vallée protégée. Les gens fonctionnent sur l’entraide et le troc. Il y a un maire, un peu d’électricité. Et les jeunes ont formé la Milice, qui veille à l’ordre. Elie, en échange de matériaux et d’outils, accepte de rejoindre la Milice, où il trouve sa place. A l’inverse, Calme rejoint la forêt et développe des sortes de pouvoirs, d’abord inoffensifs, bientôt effrayants. Peu à peu, deux mondes vont s’affronter : la nature et l’humanité, le monde post-humain, et le monde des êtes humains, incapable de se libérer de sa violence.
Sortie 25 août
En 1740, le vaisseau de ligne de Sa Majesté le HMS Wager, deux cent cinquante officiers et hommes d’équipage à son bord, est envoyé au sein d’une escouade sous le commandement du commodore Anson en mission secrète pour piller les cargaisons
d’un galion de l’Empire espagnol. Après avoir franchi le cap Horn, le Wager fait naufrage.
Une poignée de malheureux survit sur une île désolée au large de la Patagonie. Le chaos et les morts s’empilant, et face à la quasi-absence de ressources vitales, aux conditions hostiles, certains se résolvent au cannibalisme, des mutineries éclatent, le capitaine commet un meurtre devant témoins. Trois groupes s’affrontent quant à la stratégie à adopter pour s’en échapper. Alors que tout le monde croyait que l’intégralité de l’équipage
du Wager avait disparu, un premier groupe de vingt-neuf survivants réapparaît au Brésil deux cent quatre-vingt-trois jours après la catastrophe maritime. Puis ce sont trois rescapés de plus qui atteignent le Brésil trois mois et demi plus tard. Mais une fois rentrés en terres anglicanes, commence alors une autre guerre, des récits cette fois, afin de sauver son honneur et sa vie face à l’Amirauté et au grand public.
Reconstitution captivante d’un monde disparu, Les Naufragés du Wager de David Grann est un formidable roman d’aventures et une réflexion saisissante sur le sens des récits. Un grand livre par l’un des maîtres de la littérature du réel.
Sortie 25 août
« Je suis une fille de mon époque. J’ai découvert l’amour en même temps que #MeToo. Ça ne me concernait pas, pas plus que ça ne m’a affectée. Ma jeunesse me servait d’immunité, j’avais un amoureux, et il me semblait que si je devais croiser la route d’un porc un jour, j’en mourrais. Je me trompais sur tous les points. »
Un monde plus sale que moi est le roman des jeunes filles de #MeToo, celles qui avaient 17 ans en 2017, celles dont on se dit qu’elles sont nées suffisamment tard, dans un monde suffisamment progressiste pour que rien ne puisse leur arriver, mais qui ne sont en réalité pas plus protégées que leurs aînées de la violence des hommes. C’est l’histoire de toutes ces filles qui croyaient devenir femmes alors qu’elles devenaient proies. C’est l’histoire d’une époque – la nôtre.
Sortie 25 août
Le surnom de «reine des glaces» colle à la peau de Christa Cristofersson, une ingénieure renommée de la Silicon Valley. Au-dedans, pourtant, elle vibre intensément. Mais l’émotivité est un luxe qu’elle ne peut se permettre. Elle dirige une entreprise de biotechnologies, maudit le jour où elle a rencontré son ex-mari, tente d’élever du mieux possible ses jumeaux, se bagarre avec son vieux bougon de père qui tempête contre notre monde de technologies déshumanisantes et, de temps en temps, elle rend visite à sa mère qui végète dans un hôpital psychiatrique. Au hasard d’un test génétique, Christa découvre que toute sa mythologie familiale repose sur une erreur. Sa mère ne l’a pas abandonnée à la naissance pour une quête de plaisirs superficiels, mais a en réalité sombré à cause d’une maladie jamais diagnostiquée : une dégénérescence neurologique qui la prive de l’accès à ses émotions. Christa est porteuse du même gène altéré et, potentiellement, de la même maladie incurable. Seule la présence à ses côtés d’un compagnon qui la connaîtrait intimement au point de pouvoir stimuler ses souvenirs et ses circuits émotionnels pourrait retarder l’échéance. Christa ne croit pas en l’existence de l’âme sœur, mais elle croit en la science, alors, cette âme-sœur, elle va la créer.
Sortie 25 août
L’art de la guerre consiste à soumettre son adversaire sans le combattre. C’est ainsi que le père de Victor Laplace s’est fait détruire. C’est ainsi que le jeune Victor espère venger sa mémoire, en s’infiltrant au cœur même du système qui l’a brisé. Sa stratégie est claire : se faire embaucher dans le prestigieux cabinet de conseil que dirige son ennemi, l’approcher pas à pas, l’écouter patiemment dévoiler la recette de ses triomphes, l’accompagner dans son ascension en attendant l’ouverture, la brèche où il pourra s’engouffrer. Une partie d’échecs pour laquelle l’apprenti possède une arme décisive : sa maîtrise des algorithmes et de l’intelligence artificielle. Car à l’heure où le succès ne répond plus au mérite ou à l’intelligence, mais à d’autres règles sociales qu’on peut traduire en équations, celui qui sait les déchiffrer peut à tout moment renverser le jeu en sa faveur. Mais à quoi devra renoncer Victor Laplace pour parvenir au dernier étage du monde ?
Dans une variation sur le thème des Illusions perdues, teintée d’un esthétisme à la Tom Wolfe, Bruno Markov réinvente le mythe de la réussite individuelle à l’heure des nouvelles technologies. Captivant, émouvant et subversif, Le Dernier Étage du monde offre un grand huit romanesque qui s’empare des questions éthiques les plus brûlantes autour de l’intelligence artificielle et de l’économie de l’attention.
Sortie 29 août
La Forêt sauvage… Aussi loin qu’elle s’en souvienne, Ellis a toujours traversé le massif de roses et de mûres qui borde le parc pour caravanes où elle habitait enfant, pour y trouver refuge. C’est dans cet îlot de verdure, auprès du doux bruissement des feuillages et du murmure apaisant du ruisseau, qu’elle trouvait alors les confidents dont elle avait besoin les jours où sa mère buvait trop. Aussi est-ce tout naturellement qu’elle s’y réfugie quinze ans plus tard, accompagnée de ses jumeaux de quatre ans et de son bébé, Viola, le jour où elle découvre l’infidélité de son mari. Mais les lueurs vagabondes de la clairière, le croassement des corbeaux, l’agitation de ses garçons et son propre tumulte intérieur lui font commettre l’irréparable. Au moment du départ, elle oublie sur le parking le siège-auto où dort sa fille. A son retour, dix minutes plus tard, Viola a disparu, comme avalée par la forêt. Ellis entame alors un long voyage au coeur du bois pour apprendre à vivre avec sa culpabilité et à se pardonner…
Sortie 30 août
C’est dans l’euphorie d’un monde à reconstruire, en 1924, qu’Irène rencontre Georges. Elle est serveuse, il est menuisier aux studios de cinéma, et ressemble à s’y méprendre à Rudolph Valentino, ce qui en chavire plus d’une. Le temps d’une valse sur les bords de Marne, ils tombent amoureux. Leur fille aînée, Arlène, fera partie pendant son enfance du carré magique : à ses côtés, il y aura Daniel, qui se destine à Saint-Cyr, et Thomas et Marie, les jumeaux de bonne famille. Ils sont inséparables. Mais Arlène n’est pas comme eux. Malgré son humble extraction, elle va s’évertuer à être l’une des premières femmes ingénieurs atomiques en France. Ce qui n’est pas sans embûches. Ce qui n’est pas sans sacrifices. Chassé-croisé d’amours éperdues, de destinées funestes et de rendez-vous manqués sur fond de bouleversements sociaux et politiques, À dieu vat est aussi l’épopée d’un siècle : celui d’une jeunesse fracassée par trois guerres successives, des filles qui voulurent échapper à leur condition, et des gens modestes qui eurent de l’ambition.
Sortie 31 août
Corey Goltz, quinze ans, grandit dans la banlieue ouvrière de Boston. Il vit seul avec sa mère Gloria. Cette dernière a connu beaucoup de désillusions, mais elle a toujours été là pour son fils unique. Tout change quand un médecin lui apprend qu’elle est atteinte de la maladie de Charcot.
Car à mesure que Gloria perd son autonomie et son énergie vitale, Corey doit s’organiser pour faire face. Son amitié avec Adrian, un étrange garçon fasciné par Nietzsche et la musculation, l’aide pendant un temps. Les arts martiaux lui permettent de sculpter son corps, comme un miroir inversé de celui de Gloria. Mais Corey doit aussi trouver des petits boulots, payer les factures, aider sa mère à s’orienter dans un système de santé sans pitié pour les gens modestes et, surtout, affronter le comportement toxique de son père Leonard.
Seul ou presque, dans une Amérique violente et gangrenée par le complotisme, Corey aura fort à faire pour trouver son chemin et devenir l’homme qu’il a envie d’être…
Porté par une puissance narrative rare, le deuxième roman d’Atticus Lish, empruntant autant au roman de formation qu’à la chronique sociale, est simplement bouleversant.
Sortie 31 août
Je sais seulement que cela fut. Que ces deux bouches un jour de printemps s’embrassèrent. Que ces deux corps se prirent. Je sais que Malusci et cette femme s’aimèrent, mot dont je ne peux dire exactement quelle valeur il faut lui donner ici, mais qui dans tous les cas convient, puisque s’aimer cela peut être mille choses, même coucher simplement dans une grange, sans autre transport ni tendresse que la fulgurance d’un désir éphémère, l’éclair d’un plaisir suraigu, dont tout indique que Malusci et cette femme gardèrent longtemps le souvenir. Je sais que de ce plaisir naquit un enfant, qui vit toujours, là-bas, près du lac. Et que ce livre est comme un livre vers lui.
J’avais déjà fait ma sélection quand j’ai regardé les nouveautés, tu sais d’ores et déjà qu’un auteur fera définitivement parti de ma bibliothèque, et tu sais que encore aujourd’hui quand je regarde mes photos c’est compliqué.
Et puis dans cette sélection bien sur Pier Géorgie Pulixi, d’autres encore . Mais je verrai j’ai dit que je restreignais sp et achats 🙈
Tu as fait ta PAL d’été, je suis en train de faire la mienne et je me réjouis 😉
J’en ai les yeux qui se croisent à lire tous les résumés. 😍Ça fait mal de voir la photo de Luca alors qu’il n’est plus là. Je noterai au fur et à mesure de tes chroniques. Merci pour ton article et le travail fourni. Bonnes vacances à toi Aude. 😘⛱️🤗
J’aime tous les romans de Joyce Maynard … Alors pourquoi pas “L’hôtel des oiseaux” …
Merci de de nous faire partager ta PAL de l’été …