Après “le cri”, Sarah Geringën, inspectrice décide de partir vivre avec Christopher et son petit garçon Simon sur l’ilot de Grimsoya, accessible seulement par bateau. Elle espère y trouver plus de sérénité et pouvoir commencer une nouvelle vie, au calme, dans un environnement plus serein.
Malheureusement elle est appelée par les forces spéciales sur une scène de crime en mer de Barents. L’affaire est grave puisque c’est la première ministre norvégienne Katrina Hagebak qui est retrouvée assassinée dans des conditions plutôt étranges.
En préambule, si vous n’avez pas lu “Le cri”, ce n’est absolument pas grave.
Cet opus peut se lire de manière tout à fait indépendante. L’avoir lu vous permet simplement une proximité supplémentaire avec les personnages, leur psychologie, leur histoire mais vous vous en sortirez.
J’ai terminé ce thriller il a plusieurs semaines, et je me suis laissé le temps d’y réfléchir, de reprendre mes notes, d’analyser, parce que je ne savais pas dire si j’avais aimé ou pas.
J’ai eu des moments de gros doutes,
Des soupirs,
De la lassitude, levant les yeux au ciel devant certaines théories explicitées par l’auteur.
Il fut dire que dès qu’on m’emmène trop loin, on me perd assez vite.
Mon attention s’égare et rapidement, je ne suis plus “dedans”.
Pour moi qui habite au soleil, j’avoue que je suis attirée en ce moment par les romans où il fait froid : ça me donne un bon prétexte pour sortir le plaid et allumer le feu.
Je n’ai pas été déçue puisque dès le début j’étais gelée 😉
L’ambiance du début du roman est glaciale. Ajoutez à cette ambiance glaciale, le tempérament de Sarah, lui aussi polaire, inhospitalier, rude et vous aurez une bonne idée de cette l’ambiance.
Beaucoup comparent ce roman au Da Vinci Code de par son côté ésotérique, moi j’y ai retrouvé beaucoup de Bourne, de par l’action sans unité de lieu. On voyage beaucoup dans ce livre et c’est vraiment agréable.
Au-delà de l’enquête, les thèmes abordés sont au final plus intéressants que ce que je supposais. Il s’avère simplement que je n’en avais jamais entendu parler (Merci Nicolas, j’ai brillé dans un diner en sortant ma science devant des convives ébahis devant mon puit de savoir) : le masculinisme par opposition au féminisme, les origines de l’humanité, la place de la femme dans l’Histoire notamment dans la bible.
Du coup, cela en fait plus qu’un thriller parce que le lecteur apprend vraiment des choses et est amené à se poser de vraies questions et à faire des recherches pour étayer un peu ses notes. Cela a été le cas pour moi et m’a donc enrichie.
Je me suis vraiment intéressée aux thèmes développés en cours de lecture, ce qui m’a évité l’abandon quand je me suis aperçue que toutes ces théories n’étaient pas fausses ou totalement inventées. J’ai alors vécu le roman d’une toute autre façon, avec un oeil nouveau, curieuse d’apprendre un truc !
Une fois la validation de ces faits avérée, je me suis laissé porter et le bouquin m’a totalement happée.
J’ai aimé aussi cette ambiance de fin du monde, tétanisante et austère.
Petit bémol sur la fin… C’est quoi cette fin Nicolas ? Par souci de ne pas spoiler je ne peux pas en révéler plus, mais cette fin là m’a mise au supplice !