Aude Bouquine

Blog littéraire

Warning : cette chronique ne reflète que mon avis, elle n’est en aucun cas une représentation de l’avis général. Si tu cherches un peu, tu verras que ce livre a des critiques dithyrambiques un peu partout.

Au début, j’avais l’impression d’être dans un film primé à Cannes, d’origine Ouzbek, en langue originale sans sous-titre : le noir total !
Tu me diras, c’est plutôt une bonne chose pour un thriller : larguer son lecteur dès les premières pages et ne lui proposer les clés qu’à la fin.
Cette partie est réussie : impossible de savoir où on va. Je comprenais à peine comment raccrocher les wagonnets des chapitres.
En deux mots, je t’explique : plusieurs personnes sont enfermées (entends prisonnières)  dans des endroits différents. Elles ne se connaissent pas mais portent toutes le même tatouage. Les chapitres s’égrènent en mettant en lumière un personnage, puis l’autre et ainsi de suite.

A la page 15,  j’ai eu des suspicions mais aucune preuve pour étayer ces suspicions.
A la page 34, j’étais quasi sûre de ma thèse, toujours sans indice pour la justifier.
A la page 60, j’ai failli abandonner parce que j’en pouvais plus. Sur les bonnes critiques de Camille et de Florence, j’ai continué… en sortant mon Bescherelle, je t’explique à la fin pourquoi. Et j’attendais le fameux twist dont tout le monde parlait.
A la page 120, j’étais au bout de ma vie : je me suis endormie 2 fois assise dans mon fauteuil devant la cheminée.
Mais je voulais en avoir le coeur net !
Donc Page 176, révélation : une partie de ma théorie se vérifie.
Sauf que j’ai du attendre 176 pages pour l’avoir et que 176 pages c’est très très long quand tu es obsédée (obnubilée ?) par l’utilisation de la conjugaison.
Ce que je vais dire risque de faire hurler les puristes car oui ce livre est écrit dans un excellent français. Sortez vos bescherelles : l’auteur écrit au passé antérieur et au subjonctif imparfait. (mais pas que…) C’est beau et je ne plaisante même pas.
Oui j’ai ressorti mon Bescherelle ( vous savez celui qui a une couverture rouge et qui vous a suivi toute votre scolarité ?)
Oui j’ai révisé mes modes et mes temps,
Oui j’ai souligné des verbes conjugués parce que ça fait genre 3 siècles que je ne les avais ni entendus, ni lus.
Je sais, c’est pas juste de lui faire un procès pour ça, on devrait au contraire le féliciter.

Sauf que…
Je n’ai plus focalisé que là-dessus, comptant combien il y en avait, les entourant au crayon  en mettant des points d’exclamation dans la marge. Tu vois le genre d’hystérie ??
Bref, je ne pouvais plus me concentrer sur le contenu, ni sur l’histoire. Même le twist de la page 213 m’a laissée de marbre tellement j’en avais marre. (celui-là je ne l’avais pas vu venir)

Alors, pour être tout à fait honnête, ce livre est passé après le dernier Thilliez, et le dernier Grangé. C’était peut-être pas une bonne idée de lui faire ce cadeau. Quoi que…
Au niveau des éléments qui instruisent un bon thriller, on y est : l’auteur sait raconter des histoires mais pour moi, il faut à tout prix assouplir le style.
J’ai discuté hier soir avec son agent, un homme charmant ouvert à la critique, (oui c’est assez rare pour être souligné), un second livre est en préparation, que je lirai parce que je veux pouvoir constater l’évolution de son écriture.

Je termine en vous mettant les liens vers les chroniques d’Anaïs et de Nadia, qui elles ont adoré, histoire de faire l’équilibre 😉
http://livressedunoir.be/claustrations-salvatore-minni/
https://anaisseriallectrice.wordpress.com/2018/05/05/claustrations-salvatore-minni/

 

 

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