Avec quelques jours de retard, voici mon bilan lecture du mois de mars. Comme vous le constaterez, je suis un peu en décalage entre la lecture et la rédaction des chroniques (et encore, ce n’est que la partie émergée de l’iceberg !) Mais tout vient à temps pour qui sait attendre… La vie nous réserve parfois de jolies catastrophes qui nous empêchent d’avancer comme nous l’avions programmé ou de nous rendre là où nous devions aller. En quelques mots, laissez-moi résumer ce mois. D’abord, j’ai toujours autant de plaisir à faire partie du jury pour le prix Audiolib 2022. Cette forme de lecture est vraiment MA découverte de ces derniers mois et j’avoue qu’il serait difficile désormais de m’en passer. C’est une chouette expérience que je ne regrette absolument pas, nous sommes un petit groupe très enthousiaste. Ensuite, l’expérience de jury pour le livre de poche devient plus concluante, car les lectures proposées me plaisent plus. J’ai vraiment adoré « Rosa Dolorosa » et cela m’a un peu réconciliée avec cet engagement pris, d’autant que la sélection d’avril est très intéressante aussi. Enfin, concernant le choix de mes autres lectures, j’ai eu la main plus qu’heureuse, et donc d’excellents moments d’évasion pour ce mois personnellement difficile. Prenez soin de vous les amis, je vous embrasse.
Même sous la torture, je ne dirais rien… Verdict le 7 avril
Sélection prix du livre de poche 2022 catégorie littérature
Dans le cadre du prix des lecteurs du livre de poche 2022, catégorie littérature, mon vote est allé vers “Rosa Dolorosa” de Caroline Dorka-Fenech. Voici le retour qui accompagne mon vote:
« Rosa Dolorosa » interroge notre humanité en général, et nos statuts de parents en particulier. La mater dolorosa, incarnée par Rosa, est plus qu’une mère courage, c’est une mère aveugle qui refuse de voir, mais dont le corps expulse à coups de taches sur les mollets tout l’aveuglement dont elle fait preuve face à son fils, adulé, placé sur un piédestal depuis l’enfance. Leur relation est belle, presque idéale, trop idéale pour que des petits secrets savamment cachés ne viennent la salir un jour. Un amant pour elle, des travers répugnants pour lui. Mais l’invisible et le souterrain finissent toujours par ressurgir. Rosa passe de l’ombre à la lumière dans un vacarme silencieux qui s’insinue dans tout son corps, transpire par les pores de sa peau avant que son cerveau puisse l’accepter. L’écriture est juste, incisive, tantôt tendre et sensuelle, tantôt tranchante et abrupte. Elle renvoie à nos craintes les plus profondes, nos angoisses intimes et nos sempiternelles interrogations lorsque nous sommes parents : mon enfant est un autre que celui que j’avais imaginé, mais puis-je vivre avec cet autre si différent, si éloigné de mes propres valeurs ? Une lecture troublante et dérangeante sous bien des aspects.
J’avais envie de lire un bon polar, une vraie enquête de flics, humains mais pas surhumains, combatifs mais pas trop« badass », résilients et tendres. « La part du démon » de Mathieu Lecerf est un polar d’excellente facture, l’épisode 1 d’une série télé très immersive. Le duo Manny/ Esperanza fonctionne à merveille et l’enquête est haletante.
Ça fait plaisir de voir que tu vécues de belles émotions littéraires durant ce mois, dont certaines resteront en mémoire. Gardons le positif !
Beau bilan Aude. Merci à toi 🙏😘
J’aime aussi beaucoup cette expérience de jury du prix Audiolib 🙂
Bon mois d’avril !