Aude Bouquine

BLOG LITTÉRAIRE

Elle a tout d’une grande Ingrid ! Elle fait partie de ces auteurs dont j’achète désormais les romans sans même savoir de quoi ils parlent.

Pour ceux qui ne le savent pas, elle est psychocriminologue de formation, ceci explique certainement cela. Cela étant, des romans qui sonnent justes et dans lesquels on plonge !

Son petit dernier “La prunelle de ses yeux” la place inconditionnellement au firmament des jeunes auteurs féminines à succès, entendez la cour des grandes à la droite de Karine Giebel et à la gauche de Maud Mayeras, le club des drôles de dames qui ont le culot de décrire des scènes de crime comme  un homme oserait à peine le faire… Quelle imagination ! Elles n’ont peur de rien et j’espère bien que rien ne va les arrêter.

Ce petit dernier est un peu plus intimiste, plus psychologique, plus axé sur les personnages, leurs ressentis, leurs émotions, leurs parcours.

2003, on suit Victor lors de son entrée dans une grande école qui forme les élites. Ecole de fils à papa, pourris et pervers jusqu’à l’os, sensés être formés à briguer des postes de choix à la tête de l’Etat. Là, il rencontre Maya,  autre personnage central du roman, mais aussi Tancrède, celui qui met en exergue ce que l’être humain a de plus détestable, aux idées pernicieuses et ignobles.
Victor n’est pas l’étudiant que l’on croit, Victor a des projets qu’il ne dit pas mais Victor rencontre Maya, fragile, douce et victime d’un pervers narcissique qu’elle aurait préféré ne jamais rencontrer et de fait, complice d’actes qu’elle tait.

2016, Gabriel, père de Victor, ivre de rage et de vengeance, pétri de certitudes sur la mort de son fils. Aveugle aussi, suite à un événement traumatique. Victor cherche Maya pour la confronter à ses crimes, mais aussi pour qu’elle devienne ses yeux, et mette ainsi en lumière la tragique disparition de son fils. Il a SA vérité, il va découvrir LA vérité.

Ce roman aborde des thèmes très actuels : assumer son homosexualité, la montée des extrémismes et des idées nauséabondes, la découverte d’une pathologie méconnue, la cécité hystérique, le choc des générations, la toute puissance du père et de l’autorité que l’on craint, ce qui en fait un roman bien ancré dans l’ère du temps.

Personnellement,  j’adore quand un auteur maitrise totalement le suivi de 2 histoires parallèles dans 2 espaces temps différents.
Ingrid, elle, elle gère l’exercice de main de maitre ! On est accroché à Victor en 2003 et cramponné à Gabriel en 2016.

Vous ne savez pas ce qu’est un Page Turner ??? Ben, vous vous précipitez dans une bonne librairie, vous achetez le bouquin, vous vous collez dans un bon fauteuil avec un bon verre de vin et vous y allez… Après, vous saurez !

Tant que vous y êtes, vous achetez le reste de ses bouquins, histoire de découvrir la dame. L’essayer c’est l’adopter !!

 

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