Bilan lecture d’avril 2024, c’est parti!
En quelques mots, un mois en demi-teinte. J’ai lu des romans qui m’ont embarquée et d’autres qui m’ont fait lever les yeux au ciel ou pire, m’endormir.
Le point commun des 3 préférés du mois est la puissance de l’imaginaire. « Tout est sous contrôle », « Après minuit », et la « La transparence selon Irina ». À l’opposé (comme quoi, on peut apprécier des lectures complètement différentes), le livre de Karine Giebel « Et chaque jour, mourir un peu » a suscité énormément d’émotions. Comme disait l’autre « sale temps sur la planète »…
Dans ce bilan lecture d’avril 2024, laissez-moi aussi vous parler de quelques événements littéraires. Le mois a commencé par les Quais du polar et des rencontres passionnantes. Puis, j’ai assisté à une rencontre littéraire avec Adeline Fleury organisée par Isabelle de l’Odyssée des mots. Le 23 avril, je me suis rendue avec Isabelle à l’inauguration de Strasbourg Capitale Mondiale du livre pour un an. Enfin, pour boucler la boucle, j’ai accompagné Jack Koch à la librairie Kléber pour présenter son ouvrage « Le livre, c’est » et lire quelques textes. Un vrai moment d’échange et de partage.
Dans ce bilan lecture d’avril 2024, vous trouverez tous les liens vers mes chroniques, le lien pour écouter le podcast « Un certain goût pour le noir », un rendez-vous mensuel que j’affectionne particulièrement. Petit teasing : dans le prochain nous parlerons d’un mammifère ruminant de grande taille, au museau velu et aux bois aplatis… Tout un programme !
Je vous souhaite un joli mois de mai et de très belles lectures.
Tout est sous contrôle, Christopher Bouix
Et chaque fois, mourir un peu, Karine Giebel.
Après minuit, Gillian McAllister
La transparence selon Irina, Benjamin Fogel
Très grande déception pour ce roman certainement dû à ce que je pensais y trouver et à une attente proche de « Là où chantent les écrevisses », une histoire de famille doublée de nature writing. Nous sommes dans le Colorado à la fin des années 40 dans une famille propriétaire de vergers de pêches. Victoria, alors âgée de 17 ans, tombe amoureuse de Wilson Moon, un « vagabond » à la peau sombre.. Leur liaison, secrète, est très mal vue par la famille et la société gangrenées par un racisme profond. Lorsque Victoria se retrouve enceinte, et après une terrible tragédie, elle décide de s’enfuir dans la montagne pour donner naissance à son enfant.
Tous les éléments étaient réunis pour que je prenne un vrai plaisir à cette lecture sauf que… je n’ai ressenti aucun attachement pour aucun des personnages. Les épreuves traversées par Victoria frôlent l’invraisemblance à de très nombreuses reprises, surtout dans la seconde partie où je n’ai pas pu m’empêcher de lever les yeux au ciel. J’ai vu venir le dénouement à des kilomètres ! Malgré des thématiques fortes sur cette période de l’histoire américaine, et des descriptions de la nature assez réussies, Victoria n’a rien de la grande héroïne que fut Kya. Au-delà du scénario cousu de fil blanc, « Va où la rivière te porte » souffre d’un manque cruel d’émotions.
Un sujet en or pour « Une époque en or » : la famille recomposée. Dans ce roman, Titiou Lecoq aborde plusieurs autres thématiques comme le couple, le féminisme, et l’éco-anxiété. Pour développer tous ces sujets, elle choisit d’axer son récit sur une chasse au trésor, un choix curieux. L’héroïne de son roman, Chloé Berthoul semble faire une crise de la quarantaine précoce et cherche un sens à sa vie, un peu d’excitation aussi dans un quotidien plutôt ronflant. De plus, elle est également la belle-mère d’une gamine issue d’un premier lit. Le début du roman est assez drôle (cf. le BMA, club des belles-mères anonymes où l’on vient pour se défouler et raconter son quotidien), mais malheureusement, cette thématique se noie dans cette chasse aux trésor incongrue. Ajoutez à cela l’écologie, la charge mentale, le couple et le sujet de départ se délite dans ce brouhaha de réflexions diverses sur tout et n’importe quoi. Entre la promesse du rire non tenue et la gravité relayée dans une sauce qui ne prend pas, « Une époque en or » a été un flop total.
Fidèle des romans de Laure Manel, et toujours assez émue par les histoires qu’elle développe, je n’avais aucune inquiétude pour « Cinq coeurs en sursis ». Les histoires de famille ont toujours une résonance particulière sur moi d’autant quand ladite famille essuie un tsunami. C’est le cas ici. Tout le propos du roman consiste à exposer les faits dans un premier temps, puis à expliquer, à travers le roman choral, comment chaque personne s’en sort et surmonte le traumatisme familial. J’entends ce choix. Cependant, il m’aura manqué une voix dont j’aurai aimé entendre le son. Même si cette voix ne devait pas prendre une grande importance dans le roman (puisque ce n’est pas le sujet), son absence totale a généré une frustration énorme. « Cinq coeurs en sursis » est construit grâce à tous les codes d’un polar et il importe alors au lecteur d’avoir des explications sur le mobile. Force est de constater que l’absence de cette voix empêche tout éclaircissement. Il m’aura malheureusement manqué cela pour y croire tout à fait.
Chronique à paraître en mai
Chronique à paraître en mai
Chronique à paraître en mai
Chronique à paraître en mai
Chronique à paraître en mai
Énorme coup de coeur pour cette histoire écrite par Tatiana de Roseau et lue par Françoise Cadol. Si vous ne connaissez pas cette lectrice, vous pouvez écouter « Changer l’eau des fleurs », « Trois », « L’envol » par exemple. C’est bien simple, je choisis souvent mes lectures audio en fonction des lecteurs et Françoise est certainement l’une de mes préférées. Nous sommes au Mapes Hotel en 1960. Pauline, femme de ménage, est affectée à la suite 614 dans laquelle réside Marilyn Monroe présente pour le tournage du film « Les désaxés ». Follement romanesque !
Écoute agréable dans l’ensemble, même si nous sommes très loin de la saga des sept sœurs. Ici, il est question du meurtre d’un jeune garçon dans une école privée, et de secrets sur plusieurs strates. L’intrigue est clairement construite grâce aux codes du thriller.
J’ai déjà hâte d’avoir ton avis sur le nouveau Thilliez ! Et de connaître le fin mot de cette histoire de ruminant velu 🤣
😂😂😂, ceux qui savent savent 😉
Toi aussi tu fais dans le ruminant velu ? 😬
Tout à fait 😅 (les négociations sont en cours pour impliquer ma famille dans le projet 😂).
Comme toujours, Aude, j’aime ta sincérité. Je viens de finir le livre d’Adeline Fleury, j’aurais bien aimé assister à une rencontre !
C’était effectivement passionnant !
Il est top ce bilan. Et les chroniques à venir, j’en tremble déjà pour ma whislist. Merci à toi pour le partage 🙏 😘