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DEFAILLANCES, B.A Paris – Hugo Thriller

Après « Derrière les portes », thriller psychologique domestique, voilà « Défaillances », le petit dernier des éditions Hugo thriller et le nouveau de B.A Paris qui avait considérablement marqué mon Année 2017 de lectures, avec son premier roman.

J’attendais donc celui-ci avec une grande impatiente, et j’ai tout lâché dès sa sortie pour m’y plonger.

De quoi ça parle ?
Cassandra rentre chez elle par une nuit de forte tempête. Pour gagner du temps, elle passe par la forêt. Sur sa route, elle croise une voiture garée, avec à son bord, une femme assise au volant. Elle se gare devant elle s’attendant à ce que cette dernière sorte de sa voiture mais il semble qu’elle n’ait pas besoin d’aide, malgré la pluie battante. Cassandra rentre donc chez elle. Elle apprendra le meurtre sauvage de cette femme le lendemain matin.
A partir de là, sa vie toute entière est plongée dans une sorte de cauchemar éveillé où chaque jour devient plus angoissant, plus oppressant, que celui à venir.
Une descente aux enfers psychologique commence que seuls les psychotropes pourront atténuer. Convaincue qu’elle souffre de démence précoce comme sa mère, Cassandra s’enferme de plus en plus dans des délires paranoïaques… mais au final, peut-être pas si paranoïaques que ça.

Je crois que ça doit être la première fois que je ne sais pas dire avec certitude si j’ai aimé ou pas ce thriller.  Vraiment déstabilisant !

Le début est réellement captivant parce qu’il est axé sur la culpabilité et tout le développement psychologique du personnage principal, Cassandra, grandit, nourri par cette culpabilité, jusqu’aux premiers symptômes qu’on pense être de la démence précoce.
Je dois dire qu’après toute la succession d’événements étranges et inexpliqués  dont l’auteur fait étalage, j’ai commencé à ressentir une grande lassitude… Aucun indice véritablement donné si ce n’est la certitude, dès le début, que Cassandra n’est ni folle, ni paranoïaque, ni volontairement accro aux médicaments. Son malaise vient d’ailleurs, et certainement  provoqué par quelqu’un de son entourage, c’est une certitude.
Dès le premier 1/4, je sais d’où vient la « défaillance » car l’auteur aime les thrillers domestiques où l’on tombe sur une sorte de pervers narcissique qui a souvent l’air charmant, beau gosse et bien sous tout rapport.
Certaines choses m’ont bien irritées aussi : par exemple les appels anonymes incessants et répétés sur la ligne fixe.
Nom d’un chien, j’avais envie de sauter dans le bouquin et de lui dire de débrancher ce foutu téléphone !!! Ce qu’une personne même droguée au dixième degré aurait fini par faire au bout du quinzième appel !
Et pourtant, j’ai continué, parce que je voulais savoir, connaitre le fin mot de l’histoire.
Que penser de la fin ? C’est presque trop facile en fait.
Comment quelqu’un qui est assomé par les cachets, qui dort pendant des semaines toute la journée, arrive a résoudre toutes les incohérences de sa vie en quelques jours seulement ! C’est magique !!! Et avec discernement et perspicacité en plus ! Son esprit est affûté, fin, esprit d’analyse au top, vengeance au top aussi ! Encore mieux que tout ce qu’elle aurait pu imaginer..

Donc j’ai oscillé
entre plaisir et irritation,
entre suspense et expectative,
entre représentation psychologique brillante et exaspération de la défaillance intellectuelle
(bon sang, réveille toi ma fille!)
Mais je l’ai dévoré
en 2 jours
c’est à rien n’y comprendre !!!

 

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