Aude Bouquine

Blog littéraire

Je n’ai jamais aimé Amélie Nothomb…
Invariablement, chaque année à la fin du mois d’août, un autre de ses bouquins sort… Sans résumé, avec toujours une photo d’elle réactualisée en pleine page, son rouge à lèvre rouge sang contrastant avec ses cheveux noir corbeau, et la presse dithyrambique, conquise, extatique sur la qualité de son petit dernier.
Impossible de comprendre ce que la critique lui trouve, je n’aimais pas son style, pas ses idées, pas ses histoires, pas son ton, rien de chez rien !
Fustigée par mes copines qui la trouvent géniale, fabuleuse, extraordinaire, aérienne, sublimissime tant elle écrit divinement bien, j’ai toujours, par rébellion sans doute, boycotté ses livres car elle faisait partie de ceux qui n’ont pas besoin d’une nième critique positive sur leurs écrits.
Rien ne me prédestinait donc à ouvrir « Frappe toi le cœur » et à me retrouver happée, en seulement quelques pages par cette histoire.
Il faut parfois lire le bon livre au bon moment, trouver des résonnances dans son histoire personnelle et c’est sans doute cela qui m’a percutée dans ce roman.
Les différents thèmes abordés sont
Peut-on grandir sans dommage à vivre près d’une mère qui ne vous aime pas comme vous devriez l’être ? Peut-on grandir sans tendresse maternelle auprès d’une mère qui vous jalouse ?
Est-on condamnée à ne rencontrer sur sa route que des femmes qui perpétuent le même schéma ?
Quels drames est-on prêt à couvrir sous prétexte de compatir à une situation ?
Passe-on sa vie entière à vouloir que nos relations avec d’autres femmes soient idéales, sans rivalité, sans jugement, sans jalousie, sans envie : moi et ma mère, moi et ma meilleure amie, moi et ma sœur, moi et ma collègue ?
Amélie a frappé un grand coup dans ce livre écrit avec justesse, tant les sentiments sont décortiqués, piétinés, et plus vrai encore, elle nous amène à nous interroger sur les relations que nous entretenons avec les autres femmes de notre cercle privé ou public. Sommes nous toutes des Marie cherchant à plaire à tout prix, jalouses d’un manque d’attention, d’un regard qui s’égare vers autrui, d’un bébé qui vient de naitre et qui suscite toute l’attention ? Interrogeons nous sur la femme que nous sommes, sans parti prix, avec justesse et honnêteté et voyons si nous pouvons nous regarder dans le miroir sans honte !

 

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Aude Bouquine

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading

En savoir plus sur Aude Bouquine

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading

Aller à la barre d’outils